Stéréotypes & a priori

De Quartier Japon Wiki.

(Différences entre les versions)
(La calligraphie, quelques stéréotypes)
 
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==Christian== 
 
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Vit à Paris
 
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Expert en Art Japonais
 
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*'''Emploi du mot ''kamikaze'' dans les articles de presse et dans les médias audiovisuels'''
 
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''Le texte ci-dessous a été adressé aux rédactions de différents journaux français.''
 
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Les journalistes emploient régulièrement le mot ''kamikaze'' pour désigner les attaques suicides perpétuées par des islamistes ; ce mot ayant été retiré de son contexte historique, je crains que le sens en soit perdu et que son utilisation soit inadaptée.
 
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Ce mot japonais désigne selon la traduction habituelle le « vent divin » qui sauva l’archipel de l’invasion mongole au 13ème siècle, puis il a été repris en 1944-45 pour parler des groupes spéciaux d’attaques, les ''tokkotaï'' qui devaient empêcher les Américains d’envahir le Japon. Ce terme ''kamikaze'' n’a pas été utilisé pour d’autres circonstances.
 
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Ainsi en 1932, à Shanghaï, trois soldats japonais sont morts volontairement en portant une charge explosive contenue dans un bambou afin d’ouvrir une brèche dans des barbelés posés par des militaires chinois ; ces soldats sont dénommés, au sanctuaire Yasukuni de Tokyo, Nikudan « balle de chair » mais pas ''kamikaze''.
 
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L‘aspect religieux du mot ''kamikaze'', souvent omis, n’en est pas moins important, puisqu’il se rattache au shintoïsme, la « voie des Dieux », qui est une religion polythéiste.
 
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Ces aspects historique et religieux montrent que ce terme ne peut correspondre à la mort volontaire que se donnent les musulmans pour affirmer leur foi en un Dieu unique.
 
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Ces hommes ou ces femmes qui meurent en faisant couler le sang de personnes qui ne partagent pas leur foi se considèrent comme des martyrs, traduction du mot arabe ''shahid''. Ce dernier mot ne pourrait-il pas alors remplacer dans les médias celui de ''kamikaze'' ?
 
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''Article paru le 13/12/2011''
 
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=="Samouraï" mis à toutes les sauces !!== 
 
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[[Fichier:Sauce_Samourai.jpg|thumb|150px|left|]]
 
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Trouvé sur les rayons de ma supérette...
 
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Sauce "Samouraï", la sauce épicée pour les guerriers !!!
 
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''Photo parue le 23/02/2012''
 
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==Le Niransugo et les noms des « sushiya » parisiens== 
 
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[[Fichier:Genki_sushi.jpg‎|thumb|150px|left|]]
 
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Au Japon, quand un Français se promène au hasard des rues, il n’est pas rare qu’il tombe sur une enseigne de magasin écrite en français.
 
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Quelle surprise, dans cet environnement de kanji, de kana et de mots anglophones. Un bout de France à l’autre bout du monde !!
 
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Mais souvent l’incongruité des mots nous saute alors aux yeux. Car ce n’est pas vraiment du français, mais bien plutôt du franponais : cela ressemble au français, mais ce n’en est pas… Quelques exemples : « Crêpes de Cocorico », « Café Chez la Gare »
 
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Eh bien, nous avons la même chose en France ; du Niransugo : « Genki sushi », « Suki Village » !
 
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''Article paru le 04/06/2012''
 
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==« Les mystères de Yoshiwara », de Kesako Matsui== 
 
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Stéphane
 
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Yoshiwara, vous connaissez ? Le grand quartier de plaisirs d’Edo (l’ancien nom de Tôkyô), de 1617 environ à 1958. (cf l’article de Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yoshiwara)
 
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Immédiatement, « Yoshiwara », ce nom nous fait penser à l’univers des Geishas, au Monde Flottant des estampes…
 
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« Geisha », ce mot à lui seul nous évoque un tas d’images des plus diverses : prostituée de haut rang, raffinement, l’époque des samouraïs, les plaisirs charnels et esthétiques… Tout un tas d’images qui suscitent souvent nombres d’aprioris chez nous autres Occidentaux.
 
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Il y quelques années auparavant, j’avais lu un roman et un docu-roman sur ce milieu et sur la condition de « geisha » - Yuki Inoué « Mémoires d'une geisha » et Sawako Ariyoshi « Le miroir des courtisanes », qui m’avaient tous deux marqué par leur érudition sur le sujet. Mais cette fois, en dévorant  « Les mystères de Yoshiwara » de Kesako Matsui, j’ai vraiment découvert un autre visage de ce monde si complexe, d’autant plus à travers un tout nouvel angle d’approche.
 
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[[Fichier:Sauce_Samourai.jpg|thumb|150px|left|][Editions Philippe Picquier]] Il s’agit en effet d’une sorte d’enquête policière, au cours de laquelle le lecteur est amené à appréhender la situation du point de vue de celui qui enquête. En cela aussi, cet angle d’approche et de construction nous roman m’a véritablement surpris et plu, à tel point que j’ai souhaité vous présenter cet ouvrage.
 
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Dès les premières lignes, le lecteur –enquêteur découvre cet univers extrêmement codifié, à travers les dires des différents interlocuteurs qui occupent tous un rôle particulier, et complémentaire, au sein de ce milieu et dans l’affaire qui l’amène à enquêter. Ce point de vue apporte une fraicheur inhabituelle à ce récit, qui permet une description vivante des milles et un rituels codifiant ce milieu et les relations entre chacun de ses différents acteurs : les patrons des maisons de thé, les clients, les courtisanes des différents niveaux, les préposés  aux lits, les tenanciers des établissements, les coupeuses de doigts et les trafiquants de petites filles…
 
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Ainsi, saviez-vous que les courtisanes se coupaient autrefois parfois un doigt pour le faire porter à celui, parmi leurs meilleurs clients, auquel elles souhaitaient faire savoir qu’il comptait le plus pour elles.  Avec le temps, en guise de doigt, une réplique en pâte de riz fit ensuite l’affaire. La réalisation de ces faux-doigts constituait par ailleurs l’un des innombrables petits métiers de Yoshiwara, qui se transmettait d’une femme à une autre, selon une espèce de concession.
 
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Nombreuses sont les anecdotes de cet acabit, qui jalonnent les pages de cet ouvrage. Peu à peu, au grès de ces découvertes, ce récit nous amène à réaliser ce qui a motivé Katsuragi, la plus grande des courtisanes de son époque, à faire ce qu’elle fit…
 
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''Article paru le 26/01/2014''
 

Version actuelle en date du 26 mai 2022 à 15:35

zen, kamikaze, geisha... Tous les jours, ces mots sont utilisés dans un sens autre que celui qui leur est propre dans la langue et la culture japonaise.

Chaque jour, les médias, les films et nos discussions véhiculent tout un tas de stéréotypes et d'a priori sur le Japon, les Japonais et la culture japonaise.

Dans cette rubrique, nous nous proposons d'en déconstruire quelques uns.

Si vous aussi avez connaissance de certains d'entre eux et souhaitez contribuer à redonner leur sens original aux mots, ..., cette page est pour vous !