Langue japonaise

De Quartier Japon Wiki.

日本語




Comment s’en sortir en japonais ? Comment progresser ?

La langue japonaise vous plaît ; pour quoi ?

Faîtes-nous part de vos conseils pour devenir un pro du japonais et nous donner envie de progresser !




Les multiples mots pour dire "bonbon"

  • Stéphane

Lundi soir, en apportant des bonbons japonais aux élèves du cours collectif, cela a été l’occasion d’en apprendre encore un peu plus sur la culture japonaise.

Qui l’eut cru, à travers le simple fait d’apporter des bonbons !

飴 - あめ

En effet, pour moi « bonbon » en japonais c’est « 飴 - あめ - Amé », du moins c’est ce qu’un Japonais m’a appris il y a déjà un moment.

Tout naturellement, j’annonce donc aux élèves et au professeur que j’apporte des bonbons « 飴 ». Mais la professeur me dit rapidement : « Ce n’est pas « 飴 ». C’est « ラムネ– Ramuné ».

_ Eh ?, c’est quoi « ラムネ » ?

_ C’est ça, me dit-elle en montrant le sac de bonbons. C’est « ラムネ ».

ラムネ
_ ?? Ce n’est pas « 飴 » ?

_ Non, c’est « ラムネ ».

_ Bah, c’est quoi « 飴 » ? C’est bien « bonbon » ?

_ « 飴 », c’est une sorte de bonbons. Ceux-là, c’est « ラムネ ». « ラムネ » ce sont des bonbons durs. Ce sont aussi des bonbons durs en forme de billes souvent présentés dans des bouteilles. « 飴 », c’est plutôt des bonbons transparents.

_ Les Haribo, c’est quoi ?, demande l’un des élèves.

_ C’est « グミ- gumi ».

_ « グミ» ?

グミ- gumi
_ « グミ», c’est tout ce qui est mou…

_ Les chewing-gum aussi ?

_ Les chewing gum, c’est « ガム ».

_ Ehhh ! Il y a encore d’autres mots ???

_ Il y a aussi « お菓子 – おかし – okashi ». « お菓子 », ce sont les bonbons genre petits gâteaux, qui craquent quand on les croque. Un peu comme les popcorns…


Vraiment, c’est vraiment compliqué le japonais ^_^ !!


Mais c’est la même chose pour un Japonais, vis-à-vis du français, concernant les gâteaux !


En effet, nous autres Français nous appelons les « お菓子 » japonais non pas des « bonbons » mais des « gâteaux ».

_ C’est « gâteau » ?, s’étonna notre professeur japonaise.

_ Oui, pour nous. Ca contient de la farine. Ce qui est à base de farine, c’est « gâteau ».

_ Les meringues, c’est « bonbon » ?, remarqua-t-elle alors, logiquement.

_ Non, c’est aussi gâteau. C’est pourtant vrai qu’il n’y a pas de farine…

_ C’est à base d’œuf et de sucre. C’est pour cela que c’est gâteau, précisa un autre élève.

Ainsi, avons-nous également tout autant de nuances en français que n’ont pas les Japonais, mais pour les gâteaux !

Article publié le 19/11/2014


Témoignage d'une professeur de langues

  • Tatiana est Russe et professeure de langues et interprète. Elle a début son apprentissage du japonais, en cours collectifs, avec Quartier depuis septembre 2017.

Curieux de connaître l'avis d'une enseignante en langues étrangères, sur son expérience de l'apprentissage du japonais, je lui ai demandé de nous faire part de son avis.

Tatiana a gentiment accepté de nous faire part de son témoignage :

syllabaire hiragana
"Bonjour Stéphane,

Comme promis, voici mon témoignage sur l'apprentissage du japonais :

J’ai commencé à apprendre le japonais après mon premier voyage au Japon. Je suis tombée amoureuse du pays et de sa culture, ce qui m’a également motivée à m’intéresser à la langue. En plus, étant moi-même professeure de langues, j’ai trouvé qu’il serait utile d’apprendre une langue étrangère pour me mettre à la place de mes élèves.

Il fallait d’abord choisir le format. Comme je travaille surtout à la maison, j’ai choisi les cours en groupe, ça me fait sortir de chez moi. En plus, en travaillant en groupe, on est rassuré de voir que l’on n’est pas la seule à faire des erreurs, que tout le monde fait des fautes et il ne faut pas en avoir peur.

Pour moi, l’étape la plus difficile était le tout début, c’est-à-dire l’apprentissage des deux syllabaires : hiragana et katakana. Ils me paraissaient tellement différents des langues que je parle déjà, que parfois je bloquais devant la quantité des nouvelles lettres à apprendre. Mais j’ai de la chance : j’apprends le japonais avec mon compagnon, alors on se motive : quand je le vois faire ses devoirs, je m’active et me mets aussi au travail.

Je suis surprise de voir des gens qui refusent par principe d’apprendre les kanjis (les idéogrammes). Premièrement, ils font le charme de la langue japonaise. Deuxièmement, ils se composent essentiellement de quelques centaines de racines qui s’apprennent à force de répétition. Troisièmement, la technologie simplifie les choses : quand vous tapez un texto en hiragana, ça se remplace automatiquement par des kanjis.

La grammaire japonaise me paraît assez simple : pas de genre ni de pluriel, pas d’accord de participes passés ou de pronoms relatifs complexes. Pas de déclinaisons comme en russe ou d’articles comme en anglais ou en français.

Finalement, le plus difficile est de garder la motivation et le rythme. L’apprentissage d’une langue est comme le sport, il faut le pratiquer régulièrement. Il faut aussi se motiver par des rencontres, des voyages, des films et des expos.

Je ne trouve pas que le japonais soit plus difficile que les autres langues, il faut juste en tomber amoureux et l’accepter comme il est.

Cordialement,

Tatiana Klimova

Site : https://russianpodcast.eu


Article publié le 09/03/2018