Expériences de voyages au Japon

De Quartier Japon Wiki.

Pour nous faire rêver, partager vos découvertes et vos expériences, vos paysages japonais…


Sommaire

Tomo no Ura & Onomichi

  • ゆき子 - Yukiko

Habite à Tôkyô - N'est jamais venue en France

Bonjour,

Cet été, je suis allée à Tomo no Ura (http://en.wikipedia.org/wiki/Tomonoura) et à Onomichi (http://fr.wikipedia.org/wiki/Onomichi). Le soir, j’ai vu une pièce de Nô.


No
Onomichi

Onomichi et Tomo no Ura n’ont pas été abîmées par la seconde guerre mondiale, aussi, il y subsiste encore de nombreux édifices du passé.

Comme il y a de nombreuses pentes, il semble que le nombre d’habitants diminue. Malgré cela, ce sont de bonnes villes très tranquilles.

Une bonne ville tranquille, pour moi, ce n’est pas un endroit animé comme Shinjuku ou Shibuya avec plein de gens, mais plutôt un quartier qui garde la tradition d’autrefois, dans lequel les gens sont gentils et humains.

A Tomo no Ura, il y a un quartier de maisons closes. Ce quartier est célèbre pour avoir abrité Sakamoto Ryôma, qui s’était caché dans l’une des maisons. (Sakamoto Ryôma : Samouraï et homme politique japonais figure du mouvement moderniste de la fin du 19e siècle : http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Sakamoto_Ryoma/11024479)

Je vous envoie des photos ! Yukiko


こんにちは。

夏の間、私は、仕事と遊びで、鞆の浦と尾道へ行ってきましたよ。 夜は、薪能を観ました。 尾道も、鞆の浦も戦争の影響を受けなかったので、たくさん昔の建物が残っています。 坂がたくさんあって、今は住んでいる人も少なくなってきてしまっているようですが、とても穏やかないい街です。 穏やかないい街というのは、現代の都会、渋谷や新宿のように人がたくさんいて忙しないところでなく、街も昔のまま、人々も和やかで、人情味溢れているという思いを込めています。 鞆の浦は、遊郭があり、そこに坂本龍馬が隠れていた場所で有名です。 では写真送りますね!

ゆき子


Article paru le 12/11/2011


Un vernissage déconcertant

  • Stéphane (42 ans)

En mars 2010, après tant d’années à m’intéresser à sa culture et à sa langue, enfin, j’avais sauté le pas et m’étais décidé à partir me rendre compte sur place de la réalité nippone.

A Tôkyô, j’y avais retrouvé de nombreux amis japonais connus auparavant en France. Parmi eux, Hideo san, un peintre et sculpteur de Tôkyô.

Tout au long de mon séjour, il m'avait gentiment présenté à ses amis artistes et m'avait montré de nombreuses galeries, notamment à Yokohama et à Ginza. C'est ainsi qu'un matin, nous étions partis par le train, assez loin dans la banlieue de Tôkyô, pour assister à un vernissage dans une maison typiquement japonaise, vieille de 150 ans environ.

Yamada ya

Arrivés jusqu'à cette vieille maison comme j’en avais vue dans nombre de films, dans le jardin ouvert à tous les vents, une trentaine de personnes se tenaient rassemblées près d’un feu de bois, écoutant le discours de la maîtresse de cérémonie.

« Kanpaï » ! Tous, d’un même mouvement et d’une même voix, nous avions ensuite porté un toast, le verre de sake à la main, à cet événement qui commençait. Puis les conversations s’étaient nouées et, rapidement, les premières personnes s’étaient approchées de moi, le seul représentant européen de l’assemblée. Au seul nom de « Paris », quel succès j’avais auprès de tous ces artistes, sculpteurs, peintres, céramistes, ..., qui connaissaient Paris et rêvaient d'y exposer ou d'y retourner !

Le temps passait en discussions et, à part moi, je me demandais quand nous irions voir l’exposition et les œuvres en l’honneur desquelles ce vernissage était organisé. Mais personne ne faisait mine de se diriger vers la belle et vieille bâtisse près de nous ni vers la seconde un peu à l’écart, apparemment une dépendance.

Enfin, Hideo san et d’autres amis m’avaient proposé de les accompagner jusque dans la petite bâtisse, visiblement aussi ancienne que le bâtiment principal. Mes amis m'y avaient alors montré et expliqué certaines caractéristiques de la bâtisse, le linteau, le pilier central en bois, mais rien sur les quelques œuvres présentes, visiblement réalisées par différents artistes.

Puis, branle-bas de combat ! La jeune femme du discours avait invité l’assemblée à se presser vers cette ancienne dépendance puis à grimper à l’étage, par une échelle de meunier. Mais dans la petite pièce à l’étage plongée dans la pénombre, hormis un très vieux coffre, une véritable antiquité datant d’une lointaine époque, là non plus, aucune œuvre d’art ! Vraiment, je n’y comprenais rien !

Au pied d’un pan de mur à moitié en lambeaux, un jeune Japonais, les cheveux cachés dans un foulard, se préparait près d’une auge remplie de ciment. Mais ce n’était pas du ciment.

Au centre du demi-cercle de l’assistance regroupée presque religieusement dans la petite pièce, le jeune artisan avait commencé à ravaler consciencieusement le pan de mur à l’aide d’une torchis. Après une vingtaine de minutes de travail, le pan de mur tout délabré avait laissé place à une jolie surface grise, parfaitement lisse. A cet instant, quand il avait reposé ses outils dans l’auge, tout le monde avait applaudi. Puis nous étions redescendus.
Mur ancien.jpg

La jeune femme du discours m’avait ensuite fait visiter la vieille demeure japonaise, j’avais également discuté avec une huitaine d’artistes autour d’un vieux poêle à pétrole, puis nous étions rentrés, par le même chemin par lequel nous étions arrivés.

Rempli d’interrogations, je n’avais néanmoins pas osé m’en ouvrir auprès d’Hideo san, par timidité et certainement aussi parce que je ne voulais pas lui montrer combien je n’avais rien compris à ce qui, pour lui comme pour chacune des personnes présentes, avait été, semble-t-il, un moment important.

Ce n'est que tout récemment, finalement, que j’ai compris à quel vernissage j’avais assisté : non pas à celui d’une exposition telle que nous l’entendons généralement en France, mais bien plutôt à la cérémonie de réfection du mur, à l'aide des mêmes techniques anciennes utilisées à l'époque de sa construction.

http://yamada-ya.net/home.html


Article paru le 07/12/2011


Hamamatsu & Izu Nagaoka

  • 純 - Jun

Habite à Tôkyô - A vécu deux ans en France en 2003 et 2004

Jun san est originaire d'Hamamatsu (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hamamatsu), la plus grande ville de la préfecture de Shizuoka. Il nous envoie quelques photos de sa ville natale, dans laquelle il est retourné pour les fêtes du Nouvel An.

Le ciel d'Hamamatsu
Le château de Tokugawa Ieyasu

Izu Nagaoka (http://en.wikipedia.org/wiki/Izu-Nagaoka_Station) se trouve dans la préfecture de Shizuoka.

Izu Nagaoka


Hakusan

  • Benjamin Genissel

Photographe et réalisateur de courts-métrages, a effectué plusieurs séjours au Japon

Hakusan est une station de métro à Tokyo située dans le quartier où j’ai vécu quelques jours lors de mon premier séjour japonais

Pour le Wiki Japon de Quartier Japon, j’ai le plaisir de vous parler de ma relation à ce pays à travers ce texte poétique en deux parties que j’ai écrit lors de mon premier séjour là-bas. Il correspond très bien à ce qu’était mon enthousiasme durant ce voyage en 2006 car il découle de la stimulation créative que cette découverte me procurait. Tandis que je prenais de nombreuses photographies (http://www.flickr.com/photos/benjamingenissel/sets/72157604257303948/) et tournais un film (http://www.youtube.com/watch?v=EQaUxCokIK4&list=UUGkQ_37E3VZ9J4tu57hBICA&index=9&feature=plcp), je prenais des notes qui sont tout autant d’images et de sensations que m’inspiraient tout ce que je voyais autour de moi, et tout ce que je ressentais aussi en moi. Cela a donné de courtes strophes telles des haïkus non respectueux des règles traditionnelles et un poème en prose élogieux listant tout ce que j’aimais du Japon.


Entre Sasebo et Hirado
Cris et rires dans le sommeil cloisonné d’une capsule hôtel.

Je rêve de plan-séquences Dans les gares du monde entier - fourmis humaines qui vous happent à leur suite.

Shinkansen au matin, nappes de brumes sur toute chose – Le mont Fuji invisible gardera tout son mystère.

Gants et baskets blanches pour une mémé menue en robe à fleurs

Le signal de départ des trains est une chorégraphie délicate.

Un cimetière près d’une usine de la même forme de coquillage que le terrain de base-ball à sa droite.

23H20, devant le château de Kyoto, un homme au crâne rasé entreprend une série de pompes (tandis qu’un vélo au pédalier gazouillant qui passe par là ne semble pas le déconcentrer)

Les contrôleurs JR saluent les passagers d’un signe de tête à l’entrée et à la sortie de chaque voiture dans les trains.

Tatouages calligraphiques sur la jambe droite, lunettes à monture sombre sur le nez, la fille est plongée dans un roman - Elle est belle comme une indienne des grandes plaines.

Les maisons traditionnelles avec leurs tuiles comme des écailles de dragon – pour se sentir protégés dans la chaleur du ventre du monstre.

Pépites dorées qui scintillent sur le bleu et sur le vert des rêves – Tombo.

Barbecue de poissons, de nouilles sautées, des amis réunis qui invitent leurs enfants à partager leurs rituels estivaux – l’étranger goûte à la tristesse de ce bonheur qu’il ne peut pas entièrement partager.

Des vieillards s’endorment avec aisance dans les bus tandis que deux adolescentes, deux rêveuses à coup sûr, quasi sœurs jumelles avec leurs chaussettes remontées et leurs tee-shirts du club de basket, sortent par la porte de devant.

Le paysage serein et rassurant où l’on s’endort partout l’esprit tranquille – le Wa en voie dedisparition.

Jeune femme au teint sciemment enneigé qui déguste à petites lampées son bento ya-san.

Parmi le flot concentrique des travailleurs du matin, je me fond dans les habitudes locales, je m’endors moi aussi, la tête tombante.

Des messages sur le portable, des mangas, des plongeons dans le sommeil, des chansons dans les oreilles, et un type qui regarde au loin, des yeux.

Déjeuner sur le pouce dans les Yoshinoya : pas un ne parle, ce silence apaisant des solitaires.

Une nuit à la belle étoile sans étoile dans le parc Ueno est une douce nuit - autour la ville vibrante comme un rêve excitant, plein de vibrations lointaines.

Tous ces rêves qui se font, qui se défont, qui se reprennent, ces images tremblotantes comme les chahuts d’un train de banlieue du grand Tokyo, où finissent-ils ?

Shibuya le samedi soir, cette frustration qui vous étripe devant tant d’animation – et de filles - et moi seul rejeté par la marée.

Un train fantôme des montagnes russes de « La Qua » qui hurle de frayeur et au même moment passe un train JR sur le pont de Kasuga – parfait synchronisme qui n’a aucune signification.

Un pâtissier et sa femme qui rient ensemble un dimanche midi à l’intérieur de leur magasin. - et je vois ça, ce rire, juste là.

Il y a énormément de corbeaux au Japon, dans les villes, comme un sombre présage ? Ou comme un animal noir de compagnie urbaine ?

Un corbeau muet sur la crinière d’un lion impérial, tentant d’y acquérir le même charisme animal – raté.

Longue cigarette fine que l’on s’allume dans des arrières cours d’immeuble de verre, presque en se cachant des reflets.


Au parc Hamarikyûteien à Tôkyô
J’aime cette frénésie bruyante de la rue que l’on observe en oisif muet, j’aime le goût savoureux des mets qui se préparent dans les arrières cuisines, j’aime les petits restos populaires sans luxe où ne mangent que des hommes seuls, j’aime ces parapluies que l’on trimballe avec soi, qu’il pleuve ou que le soleil brille,

j’aime l’odeur du goudron chaud, j’aime le pas rapide des passants pressés sur le bitume, j’aime les écrans mal pixelisés qui envoient leur venin coloré, j’aime les couples qui s’abritent dans les parcs la nuit, j’aime ces jeunes femmes qui se tiennent par la main en marchant, j’aime les taxis rouges, les taxis verts, les taxis noirs, j’aime les vues aériennes aux issues infinies, j’aime ces nuits qui ne s’arrêtent plus, j’aime cette attente sage et posée aux passages piétons, j’aime ces regards souriants dans les métros ou les trains de banlieue, j’aime les rires gênés et les rougissements yeux baissés des écolières quand on leur adresse la parole, j’aime quand parfois ça ne sent rien,

j’aime les portes automatiques des taxis qui se referment toutes seules, j’aime ce garçon qui s’est mis à dessiner un plan du quartier sur son cahier Campus pour m’indiquer le chemin, j’aime ces groupes de supporters qui arborent la couleur orange des Giants de Tokyo, j’aime le fait que la mousse verte des arbres et des pelouses soient conservées, j’aime toutes ces montagnes que l’on voit au loin, tout le temps, j’aime ces tickets de métro à la matière dure et au dos noir luisant, j’aime le mini-short des jeunes femmes, j’aime le bruit des sabots de bois sur le carrelage de la gare lorsque quelqu’un a revêtu le vêtement traditionnel, j’aime ces garçons tout seuls devant leurs jeux vidéo d’arcade, j’aime ces groupes d’employés qui se serrent en bas des immeubles pour en griller une, j’aime ces groupes de filles qui ne cessent de rire parfois, ces regroupements je les aime autant que les isolements,

j’aime les petits cabanons au coin des rues qui font office de postes de police de quartier, j’aime observer de jeunes adultes qui s’amusent entre eux comme des adolescents puérils, j’aime toujours ces parapluies dont le bec s’accroche gracieusement à l’avant-bras,

j’aime ces hommes qui ont dormi sur la même pelouse que moi au parc Ueno, qui y dorment chaque nuit, j’aime ce policier qui m’a réveillé à 7 heure du matin sans brusquerie après ma nuit à la belle étoile, j’aime les reflets roses et oranges du crépuscule dans les tours de verres du quartier de Shimbashi, j’aime le train aérien sans pilote de la ligne Yurikamome, j’aime les chansons diffusées à la radio qui sortent doucement des petites enceintes dans les restaurants populaires, j’aime le distributeur de tickets à l’entrée, tickets qui correspondent aux plats cuisinés ici, j’aime la longue phrase de bienvenue que les employés des Combinis adressent à chaque nouvel arrivant, j’aime les sandwichs au pain de mie coupés en diagonal entourés de cellophane que l’on vend dans les relais des gares, j’aime tous ces gens qui lisent des magazines debout le soir, et seuls, dans les librairies, j’aime l’assourdissante musique, les couleurs criardes et les vitres teintées des Pachinko, j’aime ce temple et ce bal traditionnel en plein centre de Shinjuku,

j’aime ce type maussade en kimono qui m’a bousculé, moi, dans la foule se rendant à un feu d’artifice, j’aime la soupe Miso qui accompagne chaque repas, j’aime la serviette chaude ou fraîche que l’on sort de son enveloppe plastique au restaurant, j’aime ces jeunes couples marchant par deux sur les galets des berges de la rivière à Kyoto, j’aime les intonations italiennes de la langue japonaise, j’aime que cette légère ressemblance sonore soit liée au hasard, j’aime les matins où le peuple japonais se rend au travail, j’aime les midis à l’heure des pauses déjeuners, j’aime les soirs vers la banlieue dans les gares JR,

j’aime cette femme seule avec son enfant sur la plage de O-Daiba un soir, j’aime me sentir ému lorsqu’on m’offre un cadeau, un repas, un renseignement, lorsqu’on s’excuse plusieurs fois de ne pas pouvoir m’aider, ou de ne pas savoir parler l’anglais,

j’aime savoir que je peux encore être ému, que j’ai encore cette capacité, j’aime m’imaginer que je n’ai plus la peau blanche à force d’être resté si longtemps entouré par des Japonais, j’aime le fait d’aimer le Japon, j’aime le soulagement de n’avoir pas été déçu en y voyageant.

Ecrit au Japon, été 2006

Article paru le 23/03/2012


Sapporo

  • 早紀 - Saki

En France depuis août 2011

Bonjour à tous,

Je vous présente ma ville, Sapporo.

Parc Ôdori koen
Sapporo est au nord du Japon, dans l’île d’Hokkaidō. Malgré qu’elle n’ait pas une longue histoire, actuellement, elle compte 2 millions d’habitants, ce qui fait d’elle la 4ème ville du Japon.

En marchant depuis la gare de Sapporo vers le sud, on trouve le parc Ôdôri (littéralement, le parc public du boulevard). C’est un grand parc qui s’étend d’est en ouest, au centre de Sapporo. Chaque année, il s’y déroule de nombreux événements.

En été, se déroule le festival « Yosakoi Soran ». Le festival « Yosakoi Soran est un festival de danse, au cours duquel de nombreuses équipes dansent avec enthousiasme. L’ambiance est effervescente. 

En automne, c’est le « Festival d’automne », le festival des gourmets. C’est le festival des spécialités de chacun des différents endroits de la région. Il n’y a que des bonnes choses !

Festival de la neige de Sapporo
En hiver, c’est le « Festival de la neige de Sapporo ». Il y a de gigantesques sculptures de neige et plein d’illumination. C’est célèbre à travers tout le Japon.

A l’extrémité est du parc Ôdôri, se dresse la tour de la télévision. Tout à fait comme cela est le cas pour la Tour Eiffel avec le Champs de Mars.

Les spécialités du parc Ôdôri, ce sont le « Jaga bata » (des pommes de terre cuites à la vapeur avec du beurre) et le maïs. Les beaux jours, on mange le maïs assis sur les bancs ou sur les pelouses, en regardant les fleurs et les fontaines. Le maïs et les pommes de terre du Hokkaïdo sont réputés dans tout le Japon.

En plus de cela, il y a aussi les produits laitiers de Hokkaidō et les poissons, la soupe au curry, Genghis Khan (le BBQ d’agneau) et de bonnes choses à manger. Je pense qu’il ne faut louper aucune des rues de Sapporo ! (les sushis de Hokkaidô sont les meilleurs. Tous, allez-y les manger !)

Si vous allez au sud de Sapporo, il y a le onsen appelé « Jôsankei ».

La nature à Jôsankei

Il y a de nombreux endroits naturels et à l’automne, on peut voir de très beaux feuillages colorés.

Prendre un bain dans un onsen en pleine nature tout en regardant les montagnes parsemées des couleurs rouges, c’est très agréable. Il n’y a pas seulement qu’au « Jôsankei » ; Sapporo est une région très naturelle. Ici et là, il y a de grands parcs et des montagnes restées à l’état naturel. En se promenant, on peut voir des écureuils et des renards.

Cette année, un ours sauvage s’est aventuré jusque dans un quartier habité, ont rapporté les infos. Moi aussi j’ai été un peu surprise d’apprendre que des ours ont été vus près de chez moi. L’hiver, il neige beaucoup.

Il y a plein d’endroits où l’on peut skier dans la région de Sapporo. En hiver, on peut passer facilement du bon temps en pratiquant le ski.

La spécialité locale de Sapporo en hiver, c’est d’aller au parc Ôdori voir le « festival de la neige de Sapporo ». D’énormes édifices faits de neige et des sculptures sur de nombreux thèmes sont alignées. Pendant la période du festival de la neige, les visiteurs viennent de tout le Japon. Récemment, nombreux aussi sont les visiteurs qui viennent de l’étranger. Le soir, les illuminations sur ces sculptures de neige valent le coup d’œil.

Enfin, grâce à ma présentation, je pense que vous pouvez un peu vous faire une idée de « Sapporo », n’est-ce pas ? Sapporo, où la nature est belle, il y a de bonnes choses à manger et où les gens sont gentils. C’est la région que j’aime. La prochaine fois quand vous irez en voyage au Japon, que pensez-vous d’aller à Sapporo ?


みなさん、こんにちは。

私の街、札幌を紹介します。

札幌は、日本の北、北海道にあります。 歴史は浅いですが、今では200万人の人口を抱える日本で4番目に大きな街です。札幌駅から南に歩くと、「大通公園」があります。札幌の中心を東西に走る、大きな公園です。 大通り公園では、毎年色々なイベントがあります。

夏の「ヨサコイソーラン祭り」(ヨサコイソーランという、ダンスの祭りです。たくさんのチームが元気よく踊り、とても盛り上がります。)、秋の「オータムフェスタ」(北海道の美食の祭りです。各地の名産品が集まります。美味しいものばかりです。) 冬の「サッポロ雪祭り」(雪で作られた巨大な像や、イルミネーションがあります。日本中でとても有名です。) などです。大通公園の東端にはテレビ塔があり、丁度エッフェル塔とChamps de Marsにそっくりです。

大通公園の名物は、ジャガバター(蒸したジャガイモ+バター)と、とうもろこしです。天気のいい日に、花や噴水を眺めながら、芝生やベンチでとうもろこしを食べます。 北海道のジャガイモやとうもろこしは、日本でとても有名です。他にも、北海道の乳製品や魚介類、スープカレー、ジンギスカンなど、おいしい食べ物だったら札幌はどの街にも負けないと思います。(北海道のお寿司は最高ですから、皆さん、ぜひ食べに来てください!)

札幌の南にいくと、定山渓という温泉街があります。とても自然の多い地域で、秋には見事な紅葉を見ることができます。 赤く色づいた山々を眺めながらの露天風呂は、とても気持ちがいいです。

定山渓だけでなく、札幌はとても自然の多い街です。大きな公園や自然のままの山が、あちこちにあります。ちょっと散歩をすると、リスやキツネを見ることができます。 今年は野生の熊が住宅街にまで下りてきて、ちょっとしたニュースになっています。 私の家の近くでも熊が目撃されて、私も少し驚いています。

冬には、雪がたくさん降ります。札幌市内にはスキー場がたくさんあるので、冬になると、手軽にスキーを楽しむことができます。札幌の冬の名物が、大通り公園で行われる「サッポロ雪祭り」です。雪で作られた巨大な建物や、色々なテーマの雪像が並びます。 雪祭りの開催時期には、日本中から観光客が訪れます。最近は海外からの観光客も多いです。 夜にライトアップされた壮大な雪像は、一見の価値があります。

さて、私の紹介で、皆さんも「サッポロ」を少しイメージすることができたでしょうか? 自然がきれいで、美味しいものがあって、人々もとても親切な札幌。私の大好きな街です。 次の日本旅行は、札幌に行ってみてはいかがですか?

Article paru le 27/05/2012



"Fracas" - L'expérience de Kristophe, comme apprenti Izakaya-san à Osaka

  • Kristophe Noël (36 ans)

A vécu à Osaka il y a 4 ans, pendant un an et demi. Pendant son séjour, il a exercé différents métiers, notamment serveur dans un Izakaya typique la nuit. C’est cette expérience que décrit la nouvelle « FRACAS ».

« Ce fut pour moi une expérience régénératrice parce que le patron (qui avait 25 ans) m’a fait confiance et m’a donné ma chance dans un moment où j’en avais besoin. Je n’étais de plus pas réduit juste à la plonge, j’ai appris tous les postes ; des Gyozas, au Chahan, au passage des commandes, dont je ne pouvais lire les kanji mais dont j’avais appris le « visuel » par cœur. Il ne me manquait plus que cuisiner les Ramen ! Tout est inspiré de mon vécu dans cette nouvelle, le coté fantastique exprime ce sentiment d’avoir une partie de moi qui est toujours là-bas. »

Kristophe est à présent photographe pour la Ville de Paris. Mais l’écriture est sa principale préoccupation. Il écrit des chroniques sur la littérature japonaise pour le site K-Libre, des nouvelles et il cherche à publier et à traduire en Japonais le récit qu’il a écrit : « Je ne suis plus japonais sauf en hiver. »

Son site : http://kristophenoel.wordpress.com/

©Lou Camino
J’ai lâché le vélo dans la nuit, il a agrippé tout seul le parking et est venu s’encastrer au milieu de ses confrères.

J’ai poussé la porte et lancé avec coeur un Ohayou (1) exclamatif et vigoureux à travers toute la salle ce qui n’a aucunement perturbé les clients assis à leurs tables. Mes camarades de cuisine ont bu mon appel et répondu d’un seul et même écho. Je suis passé devant toutes les tables et j’ai poussé la porte du bureau pas plus grand qu’un placard à balais, l’ordinateur portable était allumé, posé sur deux bols retournés et en plein écran une horloge, sur le capteur de pouce, j’ai apposé mon empreinte. Rien n’est apparu sur l’écran, ça ne marche pas, je n’ai pas le temps, j’y vais, feu ! Chaussures ! Tablier ! Chapeau ! Ainsi d’armure vêtu, je prends le souffle de l’arène en ouvrant la porte. Tomoko m’esquive en un mouvement de hanches impressionnant, son bol de Ramen (2) à la main lié dans un cri de surprise, et je sens, de colère aussi. Un type à la chevelure en gelée et chaînes qui pendent,lève la main comme à l’école et crie comme s’il demandait à être sauvé de la noyade. Je glisse devant comme sur un tapis roulant, en ignorant toute la rangée de tables hélant des serveurs qui semblaient avoir tous disparu, et me dirige vers le robinet. Il y a un protocole.

Deux produits pour les mains, le savon et le désinfectant. Un. Laver trois fois les mains. Deux. Désinfecter, jusqu’à la limite des coudes bien sûr. Trois. Rincer abondamment. Ce rite s’effectue dans un gros évier carré et creux en inox, et toute la clientèle le voit, ça aussi c’est important.

Une fois fait, on peut exister, on est là, prêt. Mes yeux prennent alors possession de l’espace comme si je lisais une partition. Et la poêle s’est envolée. Un instant, là, au-dessus du sol, et à son contact, sonne le réveil. La louche de Ryu-San fait sauter le Cha-Han (3), riz, légumes et oeufs se transforment en de petites spirales colorées en suspension. Des filets de pâtes sortent d’un brouillard de fumée de gros récipients bouillonnants de torpeur, et se retrouvent plongés avec force dans un gros tonneau où siège, telle une pierre tombale, un pain de glace. Santoku repousse le tuyau de la climatisation qui touche les cheveux de tous ceux qui sont élus pour travailler dessous, en l’occurrence, la plonge.

Place de premier ordre où l’on offre bain de pluies torrentielles à l’armada de vaisselle qui tient le siège du côté gauche de l’établi et dont on aspire à faire gagner le côté droit avant que cette dernière ne déclare son indépendance et prenne la lourde responsabilité de mourir sur le sol dans un grand fracas. Des cigarettes à peine allumées voient voler sur la table des cendriers de verre incassable,lancés par les serveurs à l’affût.

Un grand cri surgit. Massif et préhistorique, irashaimassé (4) !!! On, vient de pousser la porte et c’est par cette formule d’accueil rugie en choeur que toute l’équipe souhaite la bienvenue à la clientèle. Le garçon peroxydé commande le menu sept, en détaillant l’intitulé du menu neuf, change même l’accompagnement, mais on ne me la fait pas, dans ma tête tout est noté. Évidemment, je suis un Gaijin (5). Je comprends alors que c’est à sa copine qu’il dit son choix, ils ne sont pas du même avis. Je m’excuse en lui demandant finalement ce qu’il veut, effaçant dans mon petit ordinateur la commande préenregistrée.

Des verres d’eau avec glaçons arrivent sous leur nez au même instant. Sans me répondre ils continuent à débattre. Visiblement leurs amis sont embarrassés, je sens que cela va devenir compliqué. Ils attendent et moi-même, je n’ose pas passer à leur commande, je vois bien qu’entre la fille et le garçon, la tension monte. Vont-ils se mettre d’accord oui ou non ? Je veux leur dire que les Ramen, c’est tous les mêmes et qu’il n’y a que la sauce qui change. Mais je vois ses yeux de désespoir commencer à lorgner l’Iyashimé (6).

Puis, le garçon se tourne, vers moi et lève la main avec des yeux de colère. Il appelle un nouveau serveur pour prendre la commande. Je crois rêver. C’est la jolie Kimy-chan (7) qui s’est accroupie à mes côtés, sa « calculette commande » dégainée, acquiesçant et attendant leur choix. Elle ne m’a même pas regardé. Est-elle en colère ? Je sens que j’ai dû faire une « bourde » quelque part, je ne sais pas si je dois rester à côté d’elle, comme « pour écouter » et/ou « apprendre de mon erreur » ou me lever « par respect » ou pour « éviter de continuer à faire honte », j’ai choisis la première option, en l’assaisonnant d’un air penaud et dévoué.

Elle prend toute la commande et l’a hèle, de sa pleine voix, c’est un sacré gabarit, je la trouve très attirante, mais on sent bien qu’il ne faut pas lui marcher sur les pieds. Je peux le faire tu sais, je ne sais pas, je me suis trompé à un moment s’il te plait ? Elle se tourne en repoussant l’air sur mon corps si bien que, un court instant, je ne peux pas bouger. -Non, tu ne peux pas le faire, a-t-elle lâché d’un ton calme mais solennel, un « Objection votre honneur » me ferait le même effet. Il n’y a pas de mi-temps ici, ni de « Viens, on va parler à côté », la machinerie tourne à plein régime et on ne gâche pas la sueur dans des états d’âme de comptoir.

Mon temps de commande s’est écoulé, et je n’en ai pas fait une seule, la cata !, je perds un temps fou, j’ai dû prendre des retards sur les Gyoza (8) tout à l’heure et je ne certifie pas pour être honnête, avoir franchi la porte à l’heure juste. Je suis à la plonge et déjà un bac gris rempli de verres comme s’il en pleuvait, arrive sur la zone « gauche », la machine est vide par chance, j’ouvre le battant et fait glisser le tout, claque de la main sur le bouton, typhon dans la machine et vapeur volcanique iodée en pleine face. À droite, battant à nouveau et verres sortis plus brillants que jamais.

C’est stupide, mais à chaque fois une sorte de fierté naïve m’envahit au résultat, je trépigne d’envie de lancer un « Et voilà ! » tel un saltimbanque de la plonge, un magicien du lave-vaisselle. Tomoko prend le bac de verres, non pour aller les ranger comme à l’habituel; mais pour le reposer sur la partie gauche ! Ouvrir le battant, glisser le bac, refermer, bouton, typhon et volcan, un tour gratuit. J’avoue que ma fierté prend des claques, et en travers de ma gorge, les regards des collègues passent un par un.

Tomoko a 55 ans, elle sait ce qu’elle fait, je me retiens d’assimiler aux Japonais le cliché de perfection qu’ils traînent parfois comme un boulet. Pourtant je meurs d’envie de lui dire que là, d’un point de vue carte postale sociale du Japon, c’est un bon Chronopost de clichés avec accusé de réception, je vous prie. Mais je n’ai comme parole que le silence, avec ce maigrelet avantage, qu’il peut être accompagné de mépris, service compris.

Sa voix est celle d’une mère de famille et je suis surpris de la douceur qu’elle appose sur moi à ce moment-là, un regain de honte tel une montée de wasabi rampe sur moi pour mes mauvaises pensées. - Tu sais les verres, ils étaient vraiment sales, ce n’est pas de ta faute, tu auras beau les laver, ils resteront sales et tu le sais. Je laisse la plonge avec cet air de « comme si rien ne s’était passé » et décide de m’attaquer au karaagué teishoku (9) de la commande entendue à la volée, je ne vois personne les commencer alors je me lance c’est pour moi ! J’ouvre une porte des frigos, prends quatre beaux morceaux de poulet déjà mariné, pas trop petit, juste ce qu’il faut, farine, chapelure et direct aux bains d’huile, « -Et voilà ! ». J’attends en mode pause cinq secondes histoire de voir si un oiseau de malheur vient pointer son bec, mais non, ouf !

J’alpague Tomoko et lui demande - Les karaagué c’est pour qui ? - C’est pour toi. - C’est une blague non ? - Non, vas-y mange, c’est pour toi me dit-elle dans un sourire plein de compassion et d’une tendresse où règne, en un ineffable flottement un soubresaut de mélancolie.

Je m’accorde une pause et m’installe dos aux clients assis, de telle sorte qu’ils ne peuvent pas me voir manger. La peau du poulet frétille encore et de petites bulles d’huile sautillent sur la chair brûlée. Je mords comme on a faim et comme le gain d’un trésor ou la récompense d’un enfant. Mais avec prudence, car ils sont bouillants. Le goût n’est pas extraordinaire. Il devrait l’être, c’est sans faille, les karaagué, c’est un bijou sur la langue et un amour au palais, mais là c’est vide, simplement, il n’y a rien. De la chair. Sans goût. Sans rien, sans même « pas de goût ». Ils ne sont pas ratés, non. C’est comme manger une image.

Tomoko me regarde en coin et me dit : - Il est temps de partir maintenant tu ne crois pas ? - J’aurais voulu faire la fermeture. - Non tu ne peux pas dit-elle, c’est trop, pour toi, et pour nous tous. - Laisse ton plat quand tu auras fini, je m’en occuperai.

Avec la spatule en métal, le cuistot racle la plaque de cuisson et un sifflement sort cisaillant mes tympans, ça se met à crisser dans le dos, le garçon hurle sa commande à l’agonie, il pose ses deux mains sur la table, étire son cou et lance un cri d’une telle souffrance ; je plisse les yeux embués quand un bol de ramen se brise sur le sol et la porcelaine bon marché éclate dans toute la salle, j’ai bien cru que la baie vitrée allait suivre le mouvement, le bouillon des pâtes envahit les pieds de Tomoko qui pose genoux à terre et dans un râle plus animal qu’autre chose accouche sa douleur sur le sol. Le climatiseur se bouche et telle une gueule de cheval, se met à éructer en continu nous frappant de stupéfaction. Les Gyoza brûlent. Un téléphone sonne.

Un grand-père lance ses clefs contre le mur derrière le comptoir. Une fille monte sur la table et donne un grand coup de pied dans toutes les commandes que l’on vient de servir. Elle pleure. D’un coup. Elle me regarde. Avec méchanceté. Ses amis lèvent la tête vers le plafond et crient comme des loups. Un chien entre, la laisse rongée, dans la salle, on essaye de l’arrêter, avec la louche, Tetsuo essaye de l’assommer avec des grands mouvements circulaires du bras, mais se prend les pieds dans le sol qui fait des dos-d’âne comme de la moquette. Puis il pleut. Dans toute la salle. Les clients ouvrent des parapluies en mangeant.

L’autre serveuse, Satomi je crois, court, courir c’est son truc. Elle se jette sur moi dans un seul élan, bras en avant dans un cri de guerrier suraigu et je me prends un plaquage où le sol souffre autant que moi. Le jus des pâtes me presse le dos, une chaleur salée inonde tout mon être. Puis le silence, comme une pause dans la salle, tout le monde me regarde d’un même mouvement, les clients aussi, la pluie cesse, un silence de cathédrale, c’est presque beau. -Nous aussi on se souvient tu sais a-t-elle dit. Alors, j’ai disparu.

Un cours instant et. -Il est temps de partir, vous savez. J’ai ouvert les yeux, je m’étais, assoupi ? endormi… La salle est vide, cela s’active à la vaisselle derrière le comptoir, on va fermer. Je paye, remercie du repas et sort. Je remonte Kishinosato Tamade à vélo, Osaka est toujours là, et je la salue du haut de mon deux roues comme un vieux complice que l’on n’en peut plus de traîner mais dont on ne pourrait pas se passer. Je pense à l’autre partie de moi-même vivant à Paris, celle qui a mon corps, je n’ai rien à lui envier, je pense même lui écrire, comme aujourd’hui, la rue en pente file à toute allure et dans cette nuit si heureuse même la moitié d’une âme peut avoir droit au bonheur. Et c’est mon cas. Pleinement.


Remerciement à Lou Camino, pour sa relecture et sa correction.

Notes :

''1 Ohayou : signifie « Bonjour » en japonais le matin dans la vie quotidienne. Mais se dit aussi dans un cadre professionnel lorsque l’on voit ses collègues et que l’on va travailler ensemble, à toute heure du jour ou de la nuit. En l’occurrence ici dans notre récit, le soir, on ne dira pas « Bonsoir » (Konbawa) mais « Bonjour » et plutôt à la cantonade.

2 Rāmen, est un mets japonais constitué de pâtes dans un bouillon à base de poisson ou de viande et souvent assaisonné au miso ou à la sauce soja. Ce plat est d’origine chinoise, contrairement aux autres sortes de nouilles et ses accompagnements, considérés comme locales Soba, Udon, etc.

3 Cha Han, désigne le riz sauté chinois adapté au goût japonais.

4 Irashaimase !, Formule d’accueil systématique quand vous entrez dans un magasin, un restaurant au Japon, signifiant, « entrée, soyez les bienvenus. ». Peut être dit en choeur par l’équipe ou chacun son tour, ce qui peut durer tant que des personnes rentrent.

5 Gaikokujin, , « étranger» litt. « Personne d'un pays extérieur » et gaijin, litt. « Personne de l'extérieur » sont des termes japonais utilisés pour désigner les étrangers au Japon. Les deux termes ont une légère différence de connotation. Le terme gaijin est souvent utilisé pour désigner uniquement les étrangers blancs alors que le terme gaikokujin est utilisé pour décrire toute personne non japonaise, y compris originaire de Corée ou de Chine. Le terme hakujin, désigne aussi spécifiquement les étrangers blancs.

6 Iyashime, sorte de salade de légumes froids, servie dans un grand plat ovale, avec notamment des carottes et des betteraves avec de la sauce soja, inspiré des salades occidentales.

7 San, particule montrant du respect pour l'interlocuteur. Elle peut être utilisée dans beaucoup d'occasions, même dans le cas de relations amicales. On pourra ainsi appeler quelqu'un Sonia-san ou Dupont-san. Chan, démontre de l'affection, un petit côté mignon et est un dérivé de la particule San. Typiquement employé envers les enfants, les hommes peuvent également l'utiliser envers leurs relations féminines proches.

8 gyōza, jiǎozi parfois appelés raviolis pékinois. C’est un aliment chinois en forme de chausson, constitué d'une pâte de farine enveloppant une farce qui peut être composée de différents aliments. Il y a une histoire d'environ 1800 ans en Chine. Les raviolis italiens, puis les ravioles alsaciennes, sont tous originaires des jiaozi. Les premiers raviolis furent importés en Europe par un italien en1875, pour un grand restaurant Milanais, la recette fut légèrement modifiée par rapport à la recette chinoise et bien que certains raviolis conservent une forme proche des jiǎozi, ils sont plus généralement façonnés en carré, comme des petits coussins. Il est surtout largement consommé dans le nord-est de la Chine, ce qui lui vaut parfois l'appellation de « ravioli pékinois » en France. Il est également populaire dans le reste du Nord Est, en Russie, ainsi qu'en Pologne ou il est appelé pierogi.

9 Karaage, poulet frit dans l'huile, précédemment mariné dans du gingembre. Téishoku, signifie « menu ». Karaage teishoku : Menu de poulet frit.


Article paru le 30/07/2012


Ciels du Japon, le 1er janvier 2013

  • Sachie Okiai (62 ans)

Habite à Tôkyô – artiste sumie et peintre (son site :http://okiai.sakura.ne.jp/e/index.html)

Est venue à plusieurs reprises en voyages en France


日本は日出る国、初日の出に今年の願い事します Le Japon est le pays du soleil levant. Le premier jour de l'année, je fais des voeux pour cette année.
雲が出ていたのが残念でしたが、素晴しい雲なので許せます Malheureusement, il y des nuages. Je pardonne pour ces superbes nuages.
日没後、富士山が見えるでしょ A la tombée de la nuit, on peut voir le Mont Fuji.











Article paru le 11/01/2013


Hokkaidô sous la neige, janvier 2013

  • Saki Yoshida

Habite à Paris - professeur chez Quartier Japon

Depuis Sapporo, d'où elle a passé les fêtes de début d'année 2013, Saki nous a envoyé quelques photos.

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Article paru le 14/01/2013

Jardin japonais - Tôkyô

  • ますみ(Masumi)

Habite à Tôkyô. Vient régulièrement en France pour exposer ses peintures.

Quelques photos du jardin près de chez elle.

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Les carpes koi








Article paru le 18/02/2013

Joli Mont Fuji

Merci à Kevin, de Yakimono, pour ce très joli Mont-Fuji, envoyé depuis le Japon.


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Merci à Karine, de nous avoir envoyé ce joli cliché réalisé par l'un de ses amis.


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Article paru le 25/02/2013

Printemps japonais (2013)

  • Sakura

Merci à Kevin, de Yakimono, pour ces très belles photos de Sakura, envoyées depuis le Japon.

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  • Mémorial Gyokudô

Masumi est allée avec une amie française, pendant le séjour de celle-ci au Japon, dans les montagnes à l'ouest de Tôkyô, faire visiter le Musée de Gyokudô. Kawai Gyokudô est un peintre de Nihon-ga actif aux 19e et 2àe siècles.(http://fr.wikipedia.org/wiki/Kawai_Gyokud%C5%8D) Son atelier, situé le long de la rivière Tamagawa, est à présent un mémorial.

Gyokudo
L'atelier


Sur le chemin cheminant le long d'un ravin, l'aspect de la nature était toujours hivernal, malgré l'arrivée du printemps, du moins selon le calendrier...

Rivière Tamagawa
Mitake Tanagawa


  • Fleurs et plantes au printemps

Masumi nous envoie ces photos de son jardin (Tôkyô).

Ashibi
Enkianthus Perulatus
Rhododendron
Yamabuki



Article paru le 08/04/2013



Momiji à Kyôto - automne 2013

  • みえこ - Mieko

Habite à Kyôto - Rend visite de temps à autre à sa soeur, qui habite en France

Les Momiji sont les érables du Japon, qui se parent de ces couleurs typiques de l'automne japonais qui influencent de tout temps la culture et la sensibilité japonaises.

Mieko nous envoie ces quelques photos prises près de chez elle.

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Article paru le 21/11/2013


"Japon - Carnets de voyages", de Stéphane Korb

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A la fin de l’été 2013, je reçois un appel de Stéphane Korb, qui souhaite me présenter son projet d’édition d’ouvrage sur le Japon. Septembre étant chargé et son projet finalisé en fin d’année, je lui suggère de reprendre contact à ce moment. A cette période plus calme, je pourrais présenter son ouvrage dans le cadre de notre Wiki Japon et de notre lettre d’information.

Fidèlement, Stéphane revient vers moi début décembre et nous échangeons autour d’un format de présentation de son projet et de son ouvrage, qui vous donnera envie de vous le procurer et de le lire.

• Quartier Japon : Quel est votre projet d'édition ?

o Stéphane Korb : C’est un projet assez ambitieux puisque Mémoires d’Artistes Editeur lance une collection et « Japon : Carnet de voyages » sortira fin septembre 2014.

• QJ : C’est votre premier ouvrage ?

o SK : Non, j’ai publié « Esprits d’Australie sur les pistes d’Australie » sorti en 2000 chez un éditeur du sud de la France et qui était le récit vivant de voyages mouvementés en Australie. Puis, en 2011, j’ai publié chez un éditeur parisien « Yves Montand » sur le dernier concert d’Yves Montand à l’Olympia en 1981. Les deux étant des livres très fortement illustrés de photographies.

o QJ : Pourquoi changer d’éditeur ?

Dans les deux cas, le contenu était bon mais le travail éditorial et commercial fait par les éditeurs était bien en dessous de leurs promesses et de mes attentes. Pour « Japon : Carnet de voyages », j’ai cherché à faire un livre avec une plus petite structure qui me donne satisfaction sur le contrôle des étapes et la possibilité que « Japon : Carnets de Voyages » soit un très beau livre. L’association Mémoires d’Artistes et son pôle édition m’apportent ce que je souhaite.

• QJ : Pourquoi écrire et sortir un livre sur le Japon, quand il y en a déjà de nombreux ?

o SK : A moins de penser que le monde va s’arrêter de tourner, il y aura dans le futur encore de très nombreux livres sur le Japon, comme il y en a déjà eu beaucoup par le passé et, à mon avis, ce n’est pas une raison pour ne pas sortir un projet sur le Japon. Donc les questions qui se posent sont de savoir si le projet apporte quelque chose de neuf ? Est-il intéressant ? Qu’est-ce qu’en pensent les personnes à qui je montre la maquette ? Les photos sont-elles suffisamment bonnes et variées pour faire 190 pages ? Mon point de vue est-il novateur ? Mais surtout, suis-je moi-même persuadé ? J’ai obtenu la réponse à la plupart de ces questions et j’ai voulu aller plus loin.

o QJ : Pourquoi le publier en 2014 ?

Pour deux raisons. La première, c’est qu’en 1615, Tsunenaga Hasekura, un samouraï japonais envoyé à Rome par son suzerain le daimyo Masamune Date, fait escale quelques jours à Saint-Tropez. C'est le premier contact entre Français et Japonais. Je célèbre donc le 400ème anniversaire d’une première rencontre importante.

La deuxième raison, c’est pour rendre hommage à mon beau-fils Kunimitsu Masui qui m’a tant aidé lors de mes voyages. Il est aujourd’hui diplomate en poste à Paris pour 3 ans et le livre sera publié pendant son séjour chez nous.

• QJ : Vous souhaitez, je suppose, présenter votre expérience au Japon sous un angle nouveau, avec un regard différent. Quels sont-ils ?

o SK : Si vous me demandez quel est ce regard, je citerais une dédicace de Marc Riboud. « A Stéphane Korb, défenseur de toutes les libertés, surtout la sienne » et j’ajouterai qu’avec cette liberté de ton, j’ai souhaité opter pour un regard avec peu de propos généraliste, afin de montrer l’essentiel : une histoire qui a du sens et un thème pour raconter l’âme Japonaise.

« Japon : Carnets de voyages » est conçu pour faire comprendre la profondeur des sentiments et des motivations qui font que la société japonaise est si caractéristique,…, ou si étrange comme peuvent penser ceux qui la voient sans la regarder. C’est un livre qui essaie de comprendre plutôt que de juger ou de comparer.

J’évoque bien sûr des grands thèmes mais je me frotte à la rue, aux gens, à l’éducation, aux détails d’un lieu ou d’un quartier de Tôkyô, et, je dois le dire, aux bars du quartier de Golden Gai que m’a indiqués le cinéaste Chris Marker. Je détaille et je dévoile avec mes passions et un regard personnel forgés par 30 ans de reportages.

L’approche cognitive et instinctive que j’ai pu avoir, parce que je ne parle pas Japonais, m’a permis de m’adapter rapidement et d’en retirer un tel plaisir que j’ai voulu y retourner encore et encore. J’ai aimé la philosophie derrière la nourriture et la cuisine et évidement, le goût du saké. D’ailleurs Japon Carnets de voyage est préfacé par Toshiro Kuroda, qui est l’auteur du livre « L’art du saké », paru récemment aux éditions de la Martinière.

Au Japon, j’ai vécu une grande leçon de modestie sans rien renier de ce que j’étais. J’ai tout de suite été accepté autant que j’acceptais les nouveautés et les surprises que je découvrais chaque jour et j’ai voulu faire partager le monde japonais que j’ai rencontré aux Français que ça intéresse. La dose d’objectivité de mon récit est au moins égale à celle de la subjectivité. C’est comme ça que j’ai réalisé mes reportages pour la presse entre 1980 et 2000, et aussi mes précédents livres.

• QJ : Comment vous êtes-vous intéressé au Japon ?

o SK : C’est la vie qui doucement m’y a amené. Depuis 1980, le cinéaste Chris Marker me disait qu’il fallait que j’aille au Japon. Puis j’ai rencontré ma seconde femme dont la fille cadette étudiait le Japonais à l’INALCO. Elle a rencontré son mari, un beau garçon japonais directeur du JETRO et ils ont eu un fils, Théo. Dès que ce petit garçon a ouvert les yeux, je suis tombé sous le charme. Lorsque mon beau-fils a terminé sa mission, ils sont rentrés au Japon. C’était pour nous une séparation inconsolable, bien que nous avons 4 autres petits enfants adorables, et nous somme allés les voir deux à trois fois par an pour des séjours de plus en plus longs et de plus en plus intéressants. Aujourd’hui, Théo a 8 ans et deux petits frères, tout aussi mignons que lui. Il est à Paris avec sa famille jusqu’en juillet 2015 et j’en profite pour publier ce livre. Ensuite, je retournerai régulièrement au Japon parce que de nombreux aspects de la vie me correspondent.

• QJ : Avez-vous quelques anecdotes significatives qui vous ont marqué au cours de vos périples au Japon ? En quoi vous ont-elles marqué ?

o SK : Oui, il y en a vraiment beaucoup mais je ne vais pas les dévoiler ici puisque j’en fais un livre. Mais j’aimerais évoquer une jeune femme croisée furtivement début avril 2011 alors que la centrale de Fukushima était dans tous les esprits.

6 petits bassets
Près de la rivière Sumida, à chaque coup de vent, les fleurs de cerisiers tombaient en grande quantité et tourbillonnaient autour de nous. Apprécier la beauté fugitive de la nature a toujours été une constante dans ma vie d’adulte et comme tous les promeneurs, je me sentais à ma place. Cette floraison intervenait comme un message d’espoir dans une période chargée d’une menace réelle, invisible et profonde. Je me suis approché d’une jeune femme qui avait 6 petits bassets très discipliné qu’elle tenait en laisse, et lui ai demandé mon chemin. Après les politesses d’usage, elle m’a exprimé son bonheur de me voir et s’en est expliquée : « Tout les étrangers sont partis et vous, vous êtes venu nous voir ! ». Elle était très émue et ne pouvait pas le cacher.

Avant de se quitter ses yeux se sont remplis de frayeur et de larmes. «  Qu’allons-nous devenir dans un mois, dans un an, dans 10 ans ? » m’a-t-elle demandé. Je n’ai pas su quoi répondre, alors je suis resté silencieux.

C‘était une rencontre très brève, mais parfois une rencontre marque plus qu’une autre par le contexte émotionnel dans laquelle elle se déroule. Nous n’avions pas dit un mot sur la menace, mais le sujet de cette peur était très clair et me concernait autant qu’elle. Mais moi, ayant les moyens de fuir, je n’ai pas pris la mesure de ses paroles. Elle me ramenait aussi à une simple constatation : la rumeur ignorante insinue que les Japonais sont froids et fermés. J’ai constaté le contraire. Ce jour-là, une Japonaise m’a ouvert son cœur spontanément et c’est moi, par bêtise ou par égoïsme, qui suis resté de glace.

• QJ : Comment vous est venu ce projet d'édition, suite ou pendant votre séjour ?

o SK : Tout ce que j’avais imaginé et tout ce que j’avais entendu était faux. Ce que je voyais transpirait un savoir vivre ensemble très ancré et un respect de soi et des autres que je ne pensais pas exister dans une société si évoluée. J’ai constaté que l’ouverture d’esprit était une valeur fondamentale japonaise. En plus, les villes sont propres. Pourquoi ? Eh bien, parce que les gens sont concernés. Il y a un sentiment de sécurité et de bien-être dans la rue, dans la foule, dans le métro, dans les files d’attente. Pourquoi ? Parce qu’il résulte de l’attitude de chacun.

Je n’étais pas attiré par le Japon et lorsque je m’y suis rendu, j’ai reçu comme une grande claque. J’ai photographié ce que je voyais, avec la même passion de découvrir, comme il y a des années, pour mes reportages, et j’ai très vite voulu le partager. Dans la presse, je n’avais plus aucun contact. J’ai tenté d’intéresser des éditeurs, qui m’ont tous fait la même réflexion : « amenez un budget et on édite votre livre ! ». Petit à petit, le défi s’est dressé devant moi et je l’ai relevé.

• QJ : Vous souhaitez partager quelque chose à votre public de lecteurs ? Vous pouvez nous en dire plus ?

o SK : Souhaiter partager un livre, c’est bien. Réussir à le partager, c’est encore mieux, mais pour ça, j’ai besoin des autres. Et même si l’association Mémoires d’Artistes est porteuse du projet, ceux qui vont décider de la sortie, ce seront les lecteurs.

Pour donner le maximum de chance à Mémoires d’Artistes Editeur, je fais un appel à tous ceux que le Japon intéresse pour qu’ils soutiennent ce projet de façon simple et immédiate, en préachetant un ou plusieurs exemplaires. L’association Mémoires d’Artistes a lancé une souscription qui est ouverte jusqu’en septembre 2014 et qui propose le livre avec 20% de réduction. Je crois que si l’association pouvait pré-vendre 400 livres, une bonne partie du budget de fabrication serait financé. Et s’il se trouve des sociétés qui souhaitent s’associer à ce projet c’est un moyen de communiquer leurs valeurs à travers le livre et les expositions, les vernissages et les communiqués de presse qui auront lieu. Déjà, les sociétés Print Team et Château l’Évêché grand cru et son Bordeaux Origami soutiennent le projet et je les en remercie.

o Comment contacter cette association ?

Il est possible de les contacter par le formulaire du site internet (www.memart.fr) et de commander les livres en téléchargeant le bon de souscription, ou bien en téléphonant au 06 27 37 15 31 pour avoir plus de renseignements.

Japon : Carnet de voyages - Textes et photographies de Stéphane Korb - Préface de Toshiro Kuroda - Parution septembre 2014 - Format 19,5 x 25 cm à la française - 192 pages. Environ 180 photos couleurs - Broché avec rabats - Prix public 36,80 TTC


Article paru le 14/01/2014

Tournoi de sumo à Osaka

  • David

Elève en cours de japonais collectifs chez Quartier Japon.

David se rend régulièrement au Japon. En mars 2014, il a gagné un voyage de trois semaines au Japon grâce à un concours photo.

"Il y a quelques années, j’ai passé une journée à Osaka au Gymnasium préfectoral où j’ai assisté au Haru Basho (tournoi de printemps), un des six tournois majeurs du sumo professionnel.

Le tournoi commence très tôt, à 8h du matin. Arrivé au guichet, j’ai acheté une place parmi les moins chères, qui m’a coûté environ 40 €.

La place attribuée est numérotée, mais si, comme moi, vous arrivez dès le début, vous pouvez observer le tournoi assis sur une meilleure place, les gradins restant relativement vides jusqu’à midi et c’est après que vous regagnerez votre siège attitré. Votre billet vous donne droit à deux entrées. En effet, comme les combats durent de 8h à 18h, on vous autorise une pause déjeuner à l’extérieur. Néanmoins, on peut se restaurer dans l’enceinte du gymnasium et même se faire livrer de la nourriture et des boissons pour ceux installés sur les meilleures places.

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Les premiers combats du matin concernent les jeunes sumos encore débutants. Au fur et à mesure que la journée avance et que les combattants de plus en plus expérimentés viendront s’affronter, les gradins se rempliront. L’apogée étant l’arrivée du yokozuna (le meilleur sumotori du Japon), lequel se reconnait à sa ceinture caractéristique.

Enfin à 18h, à la clôture des combats de la journée, un sumo viendra effectuer une danse rituelle avec un arc, appelé yumitori-shiki.


A mon grand étonnement, beaucoup de lutteurs étaient d’origine étrangère, d’origine mongole principalement, mais j’ai aussi vu un combattant russe, un Brésilien, un Estonien et quelques autres nationalités.

Après avoir été appelé par le yobidashi (présentateur), les rikishi (le terme sumotori étant réservé aux lutteurs débutants) montent sur le dohyô (ring).

Ils commencent par un Kiyome no shio (lancer de sel pour purifier le dohyô) puis ensuite vient le shiko (quand un sumo lève la jambe et la laisse retomber lourdement sur le sol) qui est censé éloigner démons et mauvais esprits du ring.

Une fois les combattants prêts, le gyôji annonce le tachi ai (assaut initial) et les rikishi s’élancent l’un vers l’autre pour le combat.

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Sur cette photo vous voyez le gyôji, arbitre. Plus il est expérimenté, plus sa garde-robe est étoffée.

A ses côtés, le yodibashi (présentateur) habillés de noir et assis à chaque point cardinal du dohyô (ring) , les shinpan ou juges dont un juge principal.

Quand un juge n’est pas sûr de sa décision, il lève sa main et les 5 hommes se réunissent sur le ring pour un mono-ii (délibération)."






Article paru le 24/03/2014

Minka - une maison traditionnelle dans le Tochigi

  • Stéphane

en cours d'écriture

En avril 2014, j'ai eu la chance d'être invité par un couple d'amis Japonais-Suisse, dans le Kominka qu'ils louaient près de la ville de Kanuma, dans la préfecture de Tôchigi. http://fr.wikipedia.org/wiki/Kanuma.

Kominka
Préfecture de Tochigi



Un kominka, c'est un concept récent de location au Japon. En l’occurrence, une association en lien avec la municipalité de Kanuma propose à la location une Minka, c'est-à-dire une maison traditionnelle japonaise. Il s'agit de location d'une durée minimum de 3 mois.

Précédemment, cette ancienne demeure familiale avait été louée exclusivement à des Japonais, dont les derniers travaillaient à Tôkyô et faisaient le trajet chaque jour.

Mes amis ne résidant que sporadiquement au Japon, avaient eu bien du mal à obtenir l'accord de la municipalité pour louer le kominka.

L'amie japonaise étant originaire de Kanuma, ville dans laquelle sa mère réside toujours, cela avait aidé à obtenir la confiance de la municipalité et de l'association.


Kanuma
Février 2014






Des Minka, j'en ai vues de nombreuses, certains encore habitées et donc en bon état, mais de nombreuses à l'abandon, certaines au toit effondré, presque écroulées du fait notamment des importantes chutes de neige de l'hiver 2014, telles que la région n'en avait plus connues depuis près de 150 ans.

Quelle tristesse pour mon ami Suisse et moi-même ! Mais apparemment, cela ne semble pas émouvoir autant les Japonais, qui seraient moins attachés que nous autres, à la conservation des habitations.

Ce serait lié, m'a-ton expliqué, notamment à la religion bouddhiste et plus précisément de la conception cyclique de toute chose. Ainsi, une demeure est habituée puis s'effondre quand elle ne l'est plus, sans pour autant que cela n'empêche pas qu'elle pourra reprendre forme et vie dès lors qu'un projet de vie d'une famille viendrait l'animer d'une nouvelle existence.



Plan du kominka
Localisation des pièces



Ce minka avait été, jusqu'à récemment, la demeure d'un riche propriétaire forestier.

La colline boisée face au Minka, notamment, était la propriété de ce riche négociant, comme il y en avait de nombreux dans cette région très boisée et montagneuse du Japon, couverte de forêts d'épineux entretenue pour la production de bois de qualité.

Cela se voyait d'ailleurs dans l'agencement et la décoration de son ancienne demeure. Des tableaux chinois et vietnamiens, un éléphant en bois à l'entrée, de belles tables basses coréennes, ..., ornaient encore la demeure.





"bâtiments trésors"
Cerisier "pleureur"



Au-dehors, deux bâtiments en pierre de Oya, sans quasiment pas d'ouverture, recelaient autrefois les trésors de la famille. La pierre de Oya était extraite dans la région et avait exportée dans tout le Japon, pour ses qualités de résistence à la fois au feu et à l'humidité. Une sorte de pierre calcaire, blanche et percée de nombreuses aspérités, très recherchée.

Chaque demeure traditionnelle avait, un peu à l'écart, une voire deux constructions de ce type, selon la richesse de la famille.

Tout près, deux magnifiques cerisiers pleureurs roses étaient en pleine floraison. Quel régal pour les yeux !!

La colline était pareillement parée de la multitude des couleurs du printemps japonais. Aucune trace de l'activité humaine, juste les bruits de la nature et des nombreux animaux du coin, certains oiseaux aux cris inhabituels pour nous occidentaux.

Le matin, il n'était pas rare de voir, au réveil, un couple de faisans s'ébattre dans la cour du Minka, alors que nous ouvrions les yeux encore tout ensommeillés, couchés dans nos futons.


chauffage
Ofuro



Tout autant que la nature environnante, quelle expérience esthétique que l'intérieur du minka lui-même. A la fois traditionnel, dans un état de conservation quasi parfait, et bénéficiant d'un certain confort selon les normes modernes.

Par contre, le chauffage était d'époque, à savoir des poêles à huile uniquement, pour chauffer cette grande demeure. Hormis un kotatsu électrique dans la pièce attenante à la cuisine, il n'y avait que la chaleur humaine pour se réchauffer, et les différentes couches des futons !

La salle de bain, spacieusse, était superbe !

Une chambre







Des tatamis sur le sol de chacune des pièces, des shôji pour séparer chacune des pièces et en moduler l'agencement, selon les besoins de places.

En ouvrant tous les cloisons amovibles, on obtenait une grande pièce, qui servait anciennement pour les grands rassemblement familiaux.

Tout autour, d'autres cloisons, les fusuma, marquaient la limite des pièces d'habitation avec un couloir au parquet ciré, espace situé à mi chemin entre l'espace intérieur et l'espace extérieur.



Un salon
Les cloisons




Sur chacun des shôjis, des décorations délicatement peintes.

Chacune des pièces avait son nom, selon les motifs représentés sur les shôjis qui la délimitaient.

Il y avait, par exemple, la chambre "des pivoines", la chambre des "pins, matsu"...




Décorations
Autres décorations




Plus rarement, uniquement sur les shôjis de la chambre d'honneur, dans laquelle se trouvait le Tokonoma, des décorations de bois sculpté ornaient également les cloisons.

Des animaux et des pins Matsu, censés symboliser la félicité et la longévité.

L'alcôve, le Tokonoma, était ornée d'un calligraphie d'un texte certainement sacré.


Des étagères










  • S



Article paru le 24/08/2014