Culture japonaise
De Quartier Japon Wiki.
Qu'elle soit traditionnelle ou / et moderne, la culture japonaise nous séduit.
Pourquoi ? En quoi ?
Cette rubrique est là pour le dire.
Sommaire |
Les bienfaits de l'ikebana, la composition florale japonaise
- Marie-Christine (pratiquante de l’ikebana chez Quartier Japon depuis 2010)
Souvent, j’arrive fatiguée, stressée par la semaine de travail. Au cours de la pratique, un état de calme s’installe rapidement dans l’instant présent. Les soucis sont oubliés et l’Esprit se calme et apparaît en soi une nouvelle énergie. Les fleurs me donnent leur énergie, en rapport avec la nature. Je deviens les fleurs.
Le bouquet en soi n’a pas d’importance, mais c’est la pratique de recentrage, de silence, qui importe. Il y a passage de l’énergie des fleurs en soi, avec une ouverture du cœur. J’arrive en vide d’énergie et je repars pleine d’énergie.
L’état d’esprit dans lequel on réalise le bouquet est important. Il n’y a pas de compétition. Ce qui est important, c’est travailler régulièrement avec motivation.
Cette pratique nous sensibilise à une meilleure écoute de la nature et à son observation.
Le bouquet nous aide à passer une semaine sereine. Sa présence nous remplit de joie et nous rappelle l’état présent ainsi que l’impermanence (on suit l’éclosion des fleurs, des branches et son flétrissement). C’est un art de l’éphémère que chaque cours on renouvelle. Toute la philosophie zen s’inscrit dans cette pratique.
Le lien avec le Maître est important. C’est un guide qui nous oblige à nous questionner et à avancer avec les grades. Le disciple comprend intuitivement la leçon du Maître. L’ikebana est une leçon de vie. A partir du bouquet, on va découvrir un symbolisme. C’est un parcours de vie qui nous habite et qui devient indispensable, qui nous relie à la Nature, aux saisons, à l’Autre (rencontre avec d’autres amis, animés de la même passion. Amitiés durables).
Article paru le 02/03/2016
Les bienfaits de la peinture à l'encre japonaise, sumie
- Chaque année depuis 2013, les membres du Dôjô Daikokuten participent à différents ateliers de présentation de la culture japonaise, chez Quartier Japon.
Le Dôjô Daikokuten a pour raison d’être de permettre à ceux qui le souhaitaient, de découvrir la pratique de l’Aikido de Sumikiri, une forme d’aikido mettant en avant le travail d’harmonisation de l’esprit, des animæ et du corps du pratiquant.
Dans ce cadre, Erwan – membre participants aux ateliers culturels depuis plusieurs années, a découvert la peinture à l’encre sumié.
Il nous fait partager son expérience, à travers son témoignage.
« Je ne sais ni dessiner ni peindre. Et à vrai dire, je n’aime pas trop ça.Enfin, c’est ce que je croyais avant d’essayer le sumi-e avec Quartier Japon.
Je n’irais pas jusqu’à dire que je me suis découvert une âme d’artiste, mais j’ai particulièrement apprécié cette séance d’initiation. C’est très différent de ce que j’avais pu essayer jusqu’alors, ce que j’appelle la peinture « occidentale » : addition de couleurs, de couches, de retouches…
Grâce à l’équipe de Quartier Japon, qui a su nous mettre à l’aise, en quelques minutes, un pinceau à la main et c’était parti !
Immédiatement, la concentration, le calme, la respiration.
Ici, chaque geste est sincère, vient du cœur, du centre.
Le sentiment de détente est presque immédiat, toute l’attention est focalisée sur l’instant.
Un peu de technique, mais pas trop. Surtout de l’émotion, de la spontanéité. Un peu d’encre de chine, un peu d’eau, et les premiers motifs apparaissent sur la fine feuille de riz. Fierté ! Ça ressemble à quelque chose, ça ressemble même à ce que je voulais ! Si rapidement, c’est encourageant.
Je continue donc et le geste devient vite assuré. Oh, ce n’est pas encore parfait, loin de là, mais c’est vibrant, ça a presque un côté magique.
Après deux heures et une première œuvre, je ressors de la séance calme et serein. Je n’ai pas vu le temps passer. Juste le temps d’admirer le travail de mes amis, d’échanger sur nos ressentis, et je me promets d’en refaire.
Même tout seul : ce n’était pas si compliqué, et ce n’est pas tant le résultat que le ressenti lors de la pratique qui compte.
Dans notre monde qui accélère sans cesse, juste deux heures à donner le temps au temps, à prendre le temps de faire un mouvement, à ne pas « mitrailler » comme on prend des photos en rafale, mais préparer, ressentir, visualiser et quand on est prêt, faire le geste.
Un seul geste, mais le bon.
Deux heures ainsi, hors du temps ; que c’était bon !
Merci à Quartier Japon, merci à notre professeur de nous avoir proposé cette activité, et merci à tous ceux qui étaient là pour ce moment partagé.
Quant à vous, si vous n’avez jamais essayé, prenez le temps de le faire, vous ne pourrez pas le regretter !
Erwan
Article paru le 31/07/2017
Furoshiki - l'emballage tissu japonais et quelques astuces
*Stéphane Paumier (42 ans)
Le furoshiki est un carré de tissu dont les Japonais se servent depuis fort longtemps pour emballer toutes sortes d’objets. Utilisé pour transporter des objets de tailles et de formes diverses dans la vie quotidienne, le furoshiki sert également à emballer les cadeaux comme l’argent que l’on souhaite offrir.
« Tsutsumu » (包む), en japonais signifie envelopper, emballer. Le kanji « 包 » représentant un bébé dans le sein de sa mère, protégé par celui-ci, « Tsutsumu » est employé fort logiquement dans le sens d'envelopper des objets pour les protéger et ainsi éviter de les abîmer. Les objets ainsi enveloppés d’un furoshiki sont physiquement protégés et, par là-même, respectés.
Au-delà, l’utilisation d’un furoshiki permet également de respecter la personne à laquelle est destiné l'objet enveloppé d'un furoshiki, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un cadeau. Les Japonais ont en effet pour habitude de ne pas déballer les cadeaux en présence des personnes qui les leur offre. Le furoshiki est ainsi l’un des symboles de la discrétion si caractéristique des Japonais. Cette discrétion traditionnellement ancrée dans le comportement de chacun d’entre eux, qui les incite tout autant à ne pas faire étalage de leurs possessions qu’à ne pas afficher directement leurs sentiments.
Au-delà, le furoshiki est également un véritable vecteur de communication, au sens où la matière, les motifs, la ou les couleurs utilisée(s), le type d’emballage et les nœuds réalisés sont autant d’éléments de communication importants entre la personne qui utilise un furoshiki et la personne à laquelle est destiné l’objet ou le cadeau ainsi emballés. Le choix des couleurs et des motifs, notamment, sont fonction de la saison et de la circonstance, …, tout comme pour le kimono et la ceinture obi.De nos jours, le furoshiki est devenu un accessoire vestimentaire au même titre qu'un sac ou des souliers, dont la matière, les couleurs et les motifs sont choisis suivant les occasions. Le furoshiki est en outre devenu un objet de création artistique doté d'une véritable valeur esthétique, par l'originalité et la qualité de la composition de ses couleurs et de ses motifs, traditionnels et contemporains.
Mais ce qui permet surtout au furoshiki de redevenir au goût du jour, au Japon comme dans d’autres pays, c’est bien avant tout son aspect écologique de produit réutilisable, qui permet de limiter l’usage de sacs jetables et plastiques.
Article paru le 16/01/2012
*Quelques astuces
Comment confectionner son propre furoshiki ?
On peut avoir envie de pratiquer l'emballage tissu japonais et de le faire découvrir autour de soi, mais on n'a pas de furoshiki et ceux présentés dans le commerce peuvent être plutôt chers et de qualité médiocre, sans parler des motifs qui ne correspondent pas à nos aspirations.
Pas de soucis, d'autant plus si on a une âme de couturière ou de couturier !
Il suffit d'avoir un carré de tissu, environ 66 cm x 66 cm, en coton peu épais ou toute autre matière qui permettra de bien marquer les plis et de conserver les nouages sans que le tissu ne glisse. J'insiste sur le fait qu'il faut que le tissu ne soit pas épais, au risque, sinon, de ne pas avoir la souplesse suffisante et nécessaire pour les pliages et les nouages. Si le tissus est imprimé ou/et de couleurs différentes sur le recto et sur le verso, c'est bien sûr un plus ; l'effet sera plus joli. Mais ce n'est pas indispensable.
Il suffit ensuite d'ourler le tissu sur les côtés et ne pas laisser de frange. Et la partie est jouée ; on obtient son furoshiki original à moindre coût !
Article paru le 30/04/2020
Origami - le pliage du papier
Stéphane Paumier (42 ans)
L’origami est l’art du pliage traditionnel japonais. Le mot origami vient du verbe japonais « oru » (plier) et du mot « kami » (papier).
A partir d’un carré de papier, toutes sortes d’objets peuvent être réalisées, jusqu’à des œuvres très élaborées nécessitant de très nombreux pliages et plusieurs feuilles.
Le papier utilisé peut être de couleur uni ou dégradée ou un joli papier, chiyogami, décoré de motifs traditionnels japonais. En fait, tout papier se prête à l’origami, puisque il existe des origami réalisés à partir de tickets de métro, de billets de 1 000 ¥ ou 10 000 ¥ et même, actuellement, de papier toilette.
L’origami, jeu très évocateur de l’enfance pour de nombreux Japonais, est une activité ludique aussi bien auprès des enfants que des adultes, qui permet assurément à chacun de se détendre et de s’amuser tout en créant de petits objets décoratifs et utiles dans la vie quotidienne (repose baguettes, boîte à gâteau…).
Naturellement, les Japonais connaissent deux ou trois origami très populaires auprès des enfants, parmi lesquels la boîte, la grenouille ou la grue japonaise « tsuru », très importante pour le Japon car synonyme de longévité et de fidélité. Une légende dit même « Quiconque plie mille grues de papier verra son vœu exaucé. »
Tout est réalisable en origami, y compris les objets les plus modernes. La technique de l’origami est même reprise actuellement et a des applications en chirurgie, dans la recherche spatiale et pour expliquer des principes complexes de mathématiques…
Article paru le 16/01/2012
Les bienfaits de l'origami et quelques astuces
L’origami, le pliage du papier japonais, est bien connu et même pratiqué par de nombreux enfants et adultes en France. Même parmi les plus de 70 ans, ils sont beaucoup à connaître et même à pratiquer l’origami. Grâce à leurs enfants et à leurs petits-enfants, mais aussi parce qu’ils ont eux-mêmes pratiqué l’origami pendant leur carrière ou encore quand ils étaient enfants, dans les années 50.
- L’origami, un soin de support en milieu hospitalier.
C’est ce que j’entends fréquemment plusieurs fois par mois, à l’occasion de nos animations au sein de l’Institut Gustave Roussy, dans différents services de cet établissement internationalement réputé dans le traitement du cancer.
Un mardi en 2018, je me souviens particulièrement de ces différents femmes venues pratiquement les unes à la suite des autres le même jour, qui ne se connaissaient pas et qui m’ont toutes dit la même chose : pendant la phase du traitement, la pratique de l’origami les a aidées à certaines périodes quand elles étaient au creux de la vague.
Quand il était devenu difficile pour elles de supporter leur traitement et l’incertitude, faire de l’origami leur a permis de s’occuper l’esprit. Tout en faisant quelque chose de leurs mains, elles étaient obligées d’être concentrées sur les pliages et ainsi trouvaient un dérivatif qui leur permettait de penser à autre chose.
- Une autre surprise, dans d’autres services hospitaliers.
Toujours dans des services hospitaliers, dans lesquels se rendent nos intervenantes depuis 2012, les effets bénéfiques de la pratique de l’origami ont été remarqués par l’équipe médicale et soignante. Alors que des activités ludiques avaient été initialement organisées, au début de l’été, dans les services de psychiatrie adulte et de toxicologie pour divertir les personnes hospitalisées, plusieurs médecins et médecin chef avaient alors été surpris d’en constater les effets bénéfiques sur les patients.
• D’une part, les personnes ne tremblaient pas pendant qu’ils pratiquaient l’origami, alors que leur maladie et leurs traitements font qu’ils tremblent sans cesse, ce qui est invalident et contribuent à ce qu’elles aient une mauvaise image d’elles-mêmes.
• D’autre part, elles étaient capables de rester concentrer sur ce qu’elles faisaient pendant la durée de l’atelier, 1h30 environ, alors que cela leur est habituellement difficile.
Depuis, les ateliers d’origami sont reconduits à plusieurs périodes de l’année, dans différents services du groupe hospitalier Lariboisière – Fernand Widal.
- Auprès d’autres populations, l’origami est également bénéfique.
• Auprès d’enfants, la pratique de l’origami aide là aussi les enfants à se concentrer et à se recentrer. En même temps qu’ils créent quelque chose concrètement de leurs mains, cela leur permet d’avoir un cadre le temps de l’atelier. Cela peut ainsi aider certains à se poser. Cela peut aussi les aider à conceptualiser les choses, à savoir que face à leur carré de papier, ils n’ont pas forcément la représentation de ce que cela deviendra une fois les pliages terminés. D’autant qu’ils n’ont pas forcément non plus l’idée de la décomposition en différentes étapes de pliages, afin de parvenir à obtenir l’objet terminé.
• Egalement auprès de personnes âgées, dans différentes structures d’accueil, comme des EHPAD. Car cela aide les personnes à se concentrer et à maintenir une mobilité fine de leurs mains.
Moi qui avais de l’origami une image un peu simpliste, je me rends ainsi mieux compte de tous ses bienfaits. Je suppose d’ailleurs, qu’il y en a bien d’autres !
- Petits conseils pour fabriquer soi-même ses feuilles d’origami.
Pour finir, les conseils d’une cadre de santé de l’hôpital La Pitié Salpêtrière :
Avec les participants à mes ateliers organisés à l’hôpital, nous fabriquons nous-mêmes nos feuilles d’origami, à partir de papier recyclé.
1. Avec du papier kraft ou de grandes enveloppes ou du papier d’emballage cadeaux, car ils sont fins, nous réalisons un carré, que nous découpons avant de réaliser, avec, notre origami. Vous pouvez faire, d’un grand carré, un grand origami !
2. Nous choisissons le papier en fonction de l’origami que nous voulons réaliser ou nous choisissons le modèle d’origami en fonction du papier à disposition. Par exemple, avec un papier kraft marron, qui rappelle les dunes de sables, nous créons un chameau ou d’autres choses du désert.
3. Les personnes, notamment les jeunes enfants, seront aussi ravis de décorer et colorier eux-mêmes les feuilles d’origami qu’ils auront créées. Soit avant de commencer les pliages, soit une fois l’origami réalisé.
Cela permet de pouvoir toujours faire de l’origami, dès lors que l’on a du papier avec soi, même du papier journal ! Ce qui permet encore de valoriser le papier : même déjà utilisé une première fois pour une finalité définie, il peut resservir pour autre chose !
Article paru le 30/03/2020