Nos différences
De Quartier Japon Wiki.
Comment faire part de nos différences respectives autrement qu’en les expliquant et en recourant aux mots pour bâtir des idées, des théories, des livres, des encyclopédies de savoirs qui nourrissent partiellement et seulement nos intellects ?
Cette rubrique est là pour vous le faire découvrir.
Tout d'abord...
Avant de parler de nos différences, en fait, pourquoi ne pas plutôt parler de ce qui nous est commun, au-delà de nos cultures et de nos particularités ?
Dans ce court texte, voici comment Tomoya nous explique que le Père Noël est interculturel !
- 智也 - Tomoya
(9 ans) - En France depuis 9 ans
Comment j’ai rencontré le Père Noël.
La nuit de Noël, alors quand je contemplais Vénus, un point rouge est apparu sur Vénus, puis est devenu de plus en plus gros. Et ce point rouge a transformé Vénus en une planète toute rouge !
J’ai été tellement surpris que j’ai failli m’évanouir face à ce point rouge qui semblait devenir gigantesque. Mais ce point rouge n’était pas en train de s’étendre ; il était plutôt en train de tomber.
Ce qui était étonnant, c’est que ce météorite rouge était en fait le Père Noël ! Avec ses rennes, il venait du ciel vers moi ! Mais dès son arrivée au sol, le Père Noël m’a crié « Comment se fait-il que tu sois levé à cette heure-là » !
Finalement, je n’ai pas eu de cadeau…
どうやってサンタクロースを見つけたか。
クリスマスイブの夜、金星を見ていたら、急に金星に小さい赤い点が現れて、それはどんどん大きくなって、金星を赤い星に変えてしまったではないか!
ボクは驚いて気絶しそうになったら、巨大化していたように見えた点は大きくなるんじゃなくて落ちてくるではないか!!
なんと、その赤い隕石はサンタさんだった!ボクのほうへトナカイと一緒に空からこちらへ向かってくる!
だが、地上についたとたん、サンタは「なんでこんな時間に起きてるんだー!」とボクにどなった。ボクはプレゼントをもらえずにおわった。
Article paru le 16/01/2011
Petite histoire culturelle de toilettes
Je suis parti au Japon la première fois il y a bientôt un an. J’avais des amis japonais qui m’attendaient à l’aéroport et qui m’accompagneraient ensuite jusqu’à l’auberge conseillée. Tout le temps de mon séjour, je devais également contacter les uns et les autres pour les rencontrer. Enfin, j’avais un portable au cas où et je connais la langue. La culture et les Japonais ne me sont enfin pas inconnus.
Bref, je suis donc parti, un peu comme si j’allais dans la famille, sans vraiment préparer mon voyage…
Toute la première partie de mon séjour, une dizaine de jours environ, il m’arrivait parfois, au cours de mes pérégrinations en solitaire dans les rues de Tokyo, d’être soudain pris d’une envie pressante. Heureusement, au Japon, ce ne sont pas les toilettes qui manquent !!
Mais quand même, me disais-je une fois en position... "Les Japonais sont habituellement si ingénieux pour faciliter la vie de tous, mais concernant les toilettes « à la Turc », là, ce n’est pas top… Pour prendre le papier, derrière soi, cela nécessite une véritable acrobatie… Mais bon, on ne peut pas être parfait en tout", me disais-je, chaque fois sur les toilettes.
Une dizaine de jours après mon arrivée et alors que j’étais à proximité du jardin impérial de Kyoto, je me rends là encore aux WC. Et là, je comprends, grâce à un dessin affiché dans les toilettes et expliquant en anglais comment les utiliser...
En fait, depuis mon arrivée, je faisais comme en France, m’accroupissant face à la porte. Alors qu’au Japon, dans ces toilettes « à la Turc », eh bien, il faut se mettre dans le sens inverse. Comme ça, prendre le papier devient tellement plus facile !!
Article paru le 16/03/2011
Le Syndrome de Paris
- Eléonore de Reynal
Etudiante en journalisme à l'IPJ
Le mal du pays persiste chez les Japonais de Paris.
Paris rendrait malade une partie de ses résidents japonais ? C’est ce qu’affirme, depuis vingt ans, Hiroaki Ota, psychiatre japonais exerçant au centre hospitalier Sainte-Anne à Paris. Premier à avoir évoqué la notion de « syndrome de Paris », il estime que « le phénomène se manifeste chez ceux qui n’ont pas la capacité de s’adapter à la France à cause d’un choc issu de la confrontation entre deux cultures ». Hiroaki Ota impute, par ailleurs, ce spleen à la déception éprouvée par les Japonais en découvrant un Paris bien différent de celui auquel ils rêvaient - le Montparnasse des Années folles, le Paris du Siècle des Lumières ou bien le Paris d’Amélie Poulain -. Selon lui, ce mal-être qui se traduit par une forme de dépression aigue frappant chaque année une centaine de Japonais, conduirait dans 25 % des cas à l’hospitalisation, puis au rapatriement. Philippe Adam, écrivain français auteur de la nouvelle Le syndrome de Paris, s’est lui aussi intéressé au sujet. « Les jeunes filles sont les plus touchées. Elles ont entre 20 et 25 ans, étudient l’histoire de l’art plutôt que les sciences et s’imaginent un Paris plein d’esthètes et de garçon délicats », raconte-t-il.
Mauvais souvenir de la préfecture
Pour Stéphane Paumier, responsable administratif et commercial de l’école de japonais Neko Institute, les personnes affectées souffriraient déjà de problèmes relationnels avant leur arrivée en France. « Au départ, elles sont très ouvertes et avides de découvrir la culture française mais petit à petit elles commencent à ressentir une pression de plus en plus forte dont elles tentent de se protéger en se renfermant », relate-t-il. Et de poursuivre, « Au Japon tout est fait pour faciliter la vie des Japonais. Ils ont peu d’initiatives à prendre et sont terrorisés à l’idée de se retrouver face à l’inconnu. Or, en France toutes les démarches sont longues et compliquées.» Les Japonais qui sont particulièrement blessés par les moqueries dont ils sont victimes à cause de leur accent, gardent, d’ailleurs, un très mauvais souvenir de la préfecture.
Les Japonais pensent que les Français sont comme eux
Fort heureusement ce mal-être ne gagne pas tous les Japonais - selon le recensement effectué en octobre 2010 par l’ambassade du Japon, il y aurait 30 947 résidents nippons en France et 12 512 d’entre eux vivraient dans la capitale -. Et cela n’empêche pas ceux qui ont été épargnés d’avoir un avis sur l’origine de ce syndrome, dont les premiers symptômes - pouls rapide, vertiges, évanouissements, hallucinations, ou encore tachycardie - se déclareraient au bout de trois mois. C’est le cas de Tomoko, fondatrice de l’association culturelle Bonjour Paris en 2005. « Beaucoup de magazines japonais écrivent sur Paris, explique cette Japonaise mariée à un Français. Ils présentent les Parisiens comme des personnes élégantes habitant dans de grands appartements et n’évoquent pas la vie quotidienne et populaire. Les Japonais s’imaginent donc que la vie parisienne est plus luxueuse mais en réalité elle est beaucoup plus modeste que la leur. » Pour cette jeune femme arrivée en 1997 en provenance d’Osaka, ce sont les Japonais qui ne parviennent pas à accepter cette vérité qui tombent malades. D’autres, comme Masako Wang Mizuta, professeur de Japonais à l’ILERI, pensent que le problème est lié au fait que certains Japonais n’ont pour ainsi dire jamais vu de Français. « Il y a très peu de touristes au Japon – le pays accueille chaque année 7,33 millions de visiteurs quand la France en voit défiler dix fois plus – , souligne cette professeur installée à Paris, où elle a suivi des études de littérature, depuis 1991. Et les quelques voyageurs qui s’y rendent vont soit à Tokyo, soit à Kyoto si bien que les Japonais ne connaissent pas vraiment les étrangers et pensent qu’ils sont comme eux. » Mariée à un chinois, Masako Wang Mizuta, dont l’une des anciennes amies de fac, frappée par le syndrome de Paris, a été contrainte de rentrer au pays, met également en cause la grande différence culturelle et sociale qui réside entre les deux pays. « Les Japonais se brident eux-mêmes, ils ont toujours peur de déranger et pensent en permanence « il faut faire comme ça ». Mon mari, lui, n’a eu aucun problème à se faire à la vie parisienne. Les chinois sont plus simples et plus directs dans leurs relations », poursuit-elle.
Reconnaître ses difficultés est vécu comme un échec
Plutôt que de parler de leurs problèmes, les Japonais préfèrent souvent s’enfermer dans le mutisme. « Reconnaître ses difficultés d’adaptation ou rentrer au pays serait vécu comme un échec, alors nombreux sont ceux qui restent et vivotent comme ils le peuvent », relate Stéphane Paumier tout en expliquant quelle serait la bonne marche à suivre pour éviter d’ébranler les Japonais. « Au quotidien, il faut vraiment essayer d’être le plus efficace et le plus rapide possible pour qu’ils n’aient pas à « demander ». Il est également très important de les remercier et de leur faire savoir qu’ils ont quelqu’un sur qui compter », conclut-il.
Chiffres clés
- En 2010 il y avait 24 444 résidents japonais longue durée (> 5 ans) en France et 6 503 résidents permanents. - La majorité d’entre eux se compose d’étudiants, de chercheurs et de professeurs (8 487 personnes). Viennent ensuite les employés dans une entreprise privée (6 541 personnes), puis les professionnels libéraux (2 800 personnes) et les salariés d'organismes gouvernementaux japonais (1 278 personnes). Les derniers sont journalistes (176 personnes) ou bien exercent une autre profession (5 162). - Sur les 30 947 résidents japonais, 20 921 habitent en Ile de France et 12 512 vivent à Paris. - Depuis 1971, le nombre de résidents japonais a été multiplié par 7,7. - C’est en 2007 qu’on dénombrait le plus de ressortissants sur le territoire français, à savoir 39 279 personnes. (source : Ambassade du Japon en France)
Article paru le 18/06/2011
A propos du stage intensif de Jiuta Maï
- 宇納 小百合 - Uno Sayuri
Danseuse et enseignante de Jiuta Maï (danse traditionnelle japonaise
Habite en Italie
Au début d’octobre (2011), j’ai donné un stage intensif de Jiuta Maï à Quartier Japon. Même si je dis que j’ai « enseigné à des Français », chacun avait un profil différent et une personnalité propre ; aussi était-ce facile ou difficile, c’est difficile à dire. Chacun des participants a accepté une culture différente, l’a respectée, chacun avec curiosité. Pour toutes ces raisons, l’impression la plus forte pour moi quant à cette expérience, c’est que ça a été très intéressant.
Pour enseigner, la curiosité et la passion des élèves sont des points très importants. Sur ce point, moi-même, j’enseigne également la danse Jiuta Mai en Italie, mais à Paris, la curiosité et la passion sont fréquemment plus fortes. Peut-être que dans le monde entier, les personnes à Paris sont les plus ouvertes concernant l’art. Bien que la culture soit radicalement différente, cette barrière est dépassée et ces personnes portent même plus d’intérêt que les Japonais eux-mêmes, ce qui me rend vraiment contente.
Au Japon, traditionnellement, les élèves ne posent quasiment pas de question au maître pendant les leçons. Si je pense à mon propre cas, mon maître disait toujours « la danse est le coeur », c'est-à-dire que l'on danse sans penser à la théorie, mais avec le cœur. C’est la raison pour laquelle mieux vaut éviter de poser des questions, me semble-t-il. De plus, je pense qu’il y de nombreuses choses qui ne sont pas transmissibles par les mots. Cependant, en dehors du Japon, il me semble que si on n’utilise pas de mots, on ne peut absolument rien faire comprendre. Contrairement à cette réserve que j’avais, il y a eu de nombreuses questions auxquelles je n’avais jamais pensé et cela a été une expérience très vivifiante pour moi.
D’un côté, les arts traditionnels japonais, particulièrement le Jiuta Mai, ne peuvent pas être analysables un à un. Ainsi, « L’espace » est une notion abstraite importante pour tout art. Il y a des aspects que l’on peut expliquer avec des mots alors que les autres aspects restants sont confiés à l’analyse de la propre sensibilité de chacun. Je garde toujours à l’esprit qu’il est important de maintenir cet équilibre lorsque j’enseigne.
De plus, le Jiuta Mai est complètement à l’inverse du ballet en occident, qui est une danse au cours de laquelle on saute toujours vers le haut. Pour la danse Jiuta Mai, on danse en frottant toujours le talon entier sur le sol comme la racine d’un arbre qui pousserait vers en bas.
De plus, si nombreuses sont les personnes à pouvoir marcher en balançant les hanches comme un mannequin, pour la danse Jiuta Mai, on marche en maintenant l’équilibre en bas du corps et les hanches sont pratiquement stables. Ces deux aspects, surtout pour les personnes européennes sont radicalement opposés à leur conception et des mouvements qu’elles n’ont jamais faits. Je pense que c’est quelque chose de très difficile pour elles.
La danse Jiuta Mai semble facile au premier regard, une danse tranquille. Mais en vérité, les muscles des épaules, du dos, de la partie inférieure des fesses, du bas de l’abdomen, et des cuisses, sont toujours sous tension, ce qui fait que l’on est en sueur rien que par le seul fait de marcher. Comme on sollicite des muscles qui ne sont pas sollicités habituellement dans un travail habituel, on dit que c’est une bonne activité pour se prémunir contre le vieillissement. Comme il s’agit d’une pratique sportive douce, même des grands-mères de 80 ans peuvent pratiquer la danse Jiuta Mai. A ce sujet, on dit que plus on vieillit d’une année de plus et ainsi, plus les années s’accumulent, plus la danse devient superbe.
Je me suis éloignée du sujet principal concernant cette danse unique dont on ne peut pas rendre compte que par les mots seuls et dont la seule chose à laquelle on doive faire attention est le corps. C’est en prenant du plaisir que l’on peut progresser naturellement.
Uno Sayuri
地歌舞集中講習について
10月に初めてQuartier Japonさんで地歌舞の集中講習をさせて頂きました。「フランス人に教える」と言いましても,一人一人違った性格、個性を持っていらっしゃるので、簡単とか,難しいとか言いにくいですが、参加された方は皆さん、異なった文化を受け入れ、尊重し、好奇心旺盛なかたがたですので、私としては皆さんとの出会いがとても「楽しい」というのが一番の感想です。 教えるにあたって生徒さんの好奇心とパッションは大変重要なポイントです。 その点、私はイタリアでも地歌舞を教えていますが、地歌舞にたいする好奇心、パッションを持たれるかたは、パリが圧倒的に多いです。 おそらく世界中でもパリの人々が最も芸術にたいしてオープンなのではないでしょうか。文化が全く違うのに、そのバリアを越えて、日本人以上に興味を持って頂けるのは本当に嬉しいことです。 日本では伝統的な習慣として、お稽古中、生徒が師匠に質問するということはあまりありません。 自分で考えろということでしょうが,特に私の師匠が常に仰る,「舞は心」という言葉,つまり理屈ではなく心で舞うということから、質問はできるだけ避けるようになったのかもしれません。 また,言葉では伝えられないものもたくさんあると思います。けれど日本以外では、言葉なしには全く理解されないでしょう。実際生徒さんは歌詞や振りに対し細かく質問してこられます。私が疑問に思ったことのない質問が多く,これはとても新鮮でいい経験をさせて頂いていると思います。 一方、日本の伝統芸術、特に地歌舞は、一つ一つを分析しクリアーにしていくものではなく、「間(ま)」を大切にした抽象的な要素の強い芸術であるため、ある程度は言葉で説明し、残りの部分は個人の感性に委ねる、そのバランスを保ちながらお教えすることが重要だと、いつも念頭においています。 また、地歌舞は西洋のバレエのように、高く上へ上へとジャンプする踊りとは全く逆で、地面に下へ下へと根が生えた木のように、 足の裏全体を床から離すことなく動きます。 また、歩くときは腰を振ってモデルのように歩くかたが大勢いらっしゃいますが、地歌舞は腰を低く落として固定して歩きます。 この二点は,特にヨーロッパの人々にとって、全く逆の発想に近く、今まで経験したことのない所作ですので、とても難しいと思われます。 地歌舞は、一見簡単そうな、静かな舞に見えますが、実は、肩や背中,臀部下部、下腹、太ももの内側などの筋肉を常にとても緊張させるので、歩くだけでじんわりと汗をかきます。 自然の動きの中で、普段使わない筋肉を使い、老化を防ぐのに役立っているといえます。緩やかな運動ですので、地歌舞は80歳のおばあちゃんでも舞われます。 というよりも、年を経るごとに舞に味がでてきますので、かえって年を重ねる方が舞はすばらしいと言われています。 話はそれてしまいましたが、この独特な舞をあまり言葉ばかりにとらわれずに、体のどこか一つに注意するだけでもいいですので、楽しく受けとめて頂ければ自然と上達できるのではないかと思っています。
宇納 小百合
Article paru le 13/02/2012
Les objets ont une âme
A plusieurs reprises, auparavant, j’avais lu des articles et entendu des personnes affirmer que les objets communiquent des sensations aux humains ; sensations qui peuvent ainsi les aider à vivre.
« Oui, effectivement », m’étais-je alors dit intérieurement. Pour moi, c’était une affirmation qui allait de soi, intellectuellement.
La semaine passée, en déjeunant avec Kevin, de la boutique de céramiques japonaises Yakimono (http://www.yakimonos.com/) et en parlant des céramiques de sa boutique, qu’il m’avait été donné d’apprécier la semaine précédente, je l’entendis me dire : « Tous les matins, au Japon (où il vit), je bois le thé dans un bol en céramique artisanale. En voyant les motifs bleus du bol prendre une coloration différentes= à travers les nuances vertes du thé, cela me fait penser à plein de choses . Je rêve un instant, chaque matin… »
« C’est vrai », me suis-je dit, soudain. Et là, à ce moment-là, j’ai ressenti et donc compris en quoi les objets nous communiquent quelque chose, qui entre en nous-mêmes comme au contact d’une personne ou d’un paysage.
C’est ce que j’avais ressent la semaine précédent en rendant visite à sa boutique. Un vase, surtout, tout en formes fluides, avec planté dedans une simple branche présentant un angle quasiment droit. Je suis resté un moment devant, lorsque mon regard s’est posé dessus. J’ai mis du temps à en détourner les yeux. Puis, il a fallu que je le regarde encore à différentes reprises. En repartant, j’ai eu bien du mal à ne pas le regarder une fois de plus, pour ne pas repartir en emportant tout le poids de la séparation…
Article paru le 30/04/2012
Les toilettes japonaises – Le recyclage intelligent de l’eau
Avant de partir au Japon pour la première fois, j’avais beaucoup entendu parlé des fameuses toilettes japonaises, avec siège chauffant et surtout le jet de lavage et toutes les options informatiques. Un couple d’amis franco-japonais en avait même dans sa maison près de Paris. J’étais donc déjà habitué avant même d’aller au Japon.
Plutôt que les toilettes, ce qui m’a donc vraiment surpris, c’est le lavabo au-dessus du réservoir pour la chasse d’eau. Ainsi, l’eau utilisée au moment de se laver les mains, avant et après s’être soulagé, cette eau tombe directement dans le réservoir et le remplit, après qu’il s’était vidé lorsque la chasse d’eau avait été tirée.
« Quelle ingéniosité ! Quelle économie d’eau ainsi réalisée ! », je me suis immédiatement étonné. « Pourquoi un tel mécanisme n’existe pas chez nous ? » me suis-je ensuite demandé. « Ce serait tellement économe, surtout en ce moment quand l’eau devient plus précieuse. Et également si pratique, car le lavabo ne prend aucune place dans les toilettes où la place est bien souvent comptée. »
Pourquoi n’avons-nous pas ça chez nous ? Même si nous n’y avons pas pensé les premiers, à présent que les relations avec le Japon sont si nombreuses, pourquoi aucun industriel français ou japonais n’a pensé à l’importer chez nous ?
Il y a quelques semaines, j’ai lu dans le journal gratuit du métro, qu’un Coréen avait gagné un prix dans un concours en France, pour des toilettes dans lesquelles l’eau du lavabo sert à remplir le réservoir de la chasse d’eau. Enfin !
Article paru le 08/07/2012
Deux petites expériences survenues dans les rues de Paris
- Keiko Muroi
Keiko est une artiste peintre, qui réside au Japon et qui se rend régulièrement en France.
Mon anniversaire est le 14 juillet, le jour de la fête nationale française (en japonais, on l’appelle « fête de Paris »). C’est pour cela que, depuis que j’étais toute petite, je pensais que Paris était ma ville et que je me sens avoir des affinités avec la France. Mais la France est un pays lointain et c’est un pays que je peux juste admirer.
Depuis que j’ai commencé à peindre et à exposer mes œuvres dans des expositions organisées par des musées, je pensais sérieusement à aller étudier la peinture en France. Finalement, il y a 10 ans, j’ai réalisé mon rêve en allant dans une école des Beaux Arts à Paris. Après ces études, je me rends à Paris chaque automne. J’ai toujours envie d’étudier à Paris avec les gens des différents pays.
Stéphane, vous vous occupez de la gestion d’une école de japonais, n’est-ce pas ? A propos d’un article sur la France, on dirait que vous m’avez donné un devoir difficile. Donc, j’ai un peu réfléchi. Cette fois, à l’occasion de cette exposition de groupe (en juin 2012), j’ai eu pas mal de contacts avec des Français, ce qui m’a permis d’avoir plein d’expériences. Je me suis cassé la tête pour choisir le sujet de l’article. Enfin, j’ai décidé d’écrire cette fois-ci à propos de deux petites expériences survenues dans la rue.
Une expérience alors que j’allais au marché aux puces de Vanves
Le premier week-end de mon séjour à Paris, comme j’avais du temps, j’ai décidé d’aller au marché aux puces de Vanves. J’ai pris un bus à proximité de mon hôtel, puis je suis descendue aux environs du marché aux puces. Mais ensuite, je ne savais pas quelle direction prendre. A une dame qui promenait son chien, j’ai demandé avec mon français maladroit « Le marché aux Puces, par où est-ce ? »
D’un visage aimable, la dame m’a expliqué quelque chose, mais je n’ai pas bien compris. Je l’ai d’abord remerciée puis j’ai avancé dans la direction que la dame m’avait indiquée du doigt. Mais tout pendant que je marchais, je ne voyais pas le marché aux puces. Une seconde fois, j’ai demandé à un monsieur « Le marché aux Puces, par où est-ce ? ». Le monsieur m’a dit ; « En métro, c’est plus rapide, car c’est la prochaine station. » et a commencé à marcher rapidement avec un geste comme s’il voulait dire « Allez, par-là ! ».
En me méfiant un peu de ce monsieur, je le suivais, et nous sommes arrivés à la station du métro. Quand j’ai essayé de le remercier, il a passé le portillon du métro puis a continué d’avancer. Un peu surprise, je l’ai poursuivi, puis nous avons pris ensemble le métro, et je suis descendue avec lui à la station suivante.
Une fois sortie de la station, nombreuses étaient les personnes à se diriger, en touristes, vers le marché aux puces. Le monsieur m’a dit « le marché aux puces est dans cette direction, vous n’avez qu’à suivre les gens. Au revoir. » Et il est reparti rapidement.
Pour me guider jusqu’au marché aux puces, il avait pris spécialement le métro. Je lui ai juste demandé mon chemin, mais il a consacré pour moi tout ce temps et ces efforts. Sa gentillesse est inimaginable au Japon ; un événement qu‘il ne me suffit pas de remercier. C’était un événement touchant.
Une anecdote dans un café, à Paris
Je buvais un thé, à la terrasse d’un café. Sur une chaise à proximité, une femme habillée correctement était assise et fumait une cigarette. Et un homme, d’un air SDF, a marché vers elle, puis il s’est arrêté devant elle. L’homme a dit quelque chose à la dame, elle a sorti tout de suite de son sac un paquet neuf de cigarettes, a retiré la protection, a tendu une cigarette à l’homme puis lui a donné du feu. L’homme a remercié faiblement puis est parti.
Au Japon, je n’ai jamais vu s’échanger ainsi une cigarette entre inconnus. C’était un spectacle étrange, mais j’ai trouvé que leur attitude était chic et quelque chose de beau.
Dans les cafés parisiens, il y a plus de monde à la terrasse qu’à l’intérieur. Souvent, à l’extérieur, sur le trottoir, on prend le thé, on mange. Quand il fait beau, je peux comprendre, mais même dans la chaleur de l’été et dans le froid de l’’hiver...
J’ai entendu parler que c’est parce que les Français aiment le soleil. Pourtant comment peut-on manger tranquillement quand il y a autant de monde qui passe ? A l’intérieur, on peut davantage être tranquille ? Je me pose toujours cette question. A la différence des Japonais, on ne prête pas vraiment attention au regard des autres ? Par exemple, demander une cigarette à un inconnu.
Les Parisiens, sans prêter attention à ceux qui les entourent, semblent agir et vivre librement, de leur propre manière.
私の誕生日は7月14日、パリ祭です。そのため物心ついた頃から自分の街はパリ、と思っていて、フランスには特別な親近感がありました。でもフランスは遠い国、あこがれの国でした。
絵を描き始め、公募展などで発表をするようになってからは、フランス、パリへ行って本気で絵の勉強をしたいと考えるようになりました。そしてもう10年前になりますが、ついにパリの美術学校へ行く夢が実現しました。それ以来、秋には毎年のようにパリに渡っています。これからも、パリでいろいろな国の人たちと共に勉強をしたいと思っています。
ステファンは日本語学校の運営をしているのですね。フランスに関する記事の件、何か難しい宿題を出されたようで、少々考え込みました。この度の展覧会開催では、フランス人との接点が多々あり、いろいろな経験をしました。何を記事にするか、とても悩みましたが、今回は、街でのささやかな出来事を2つ書きます。
バンブーの蚤の市へ行く途中での出来事です。
パリでの最初の週末、時間ができたのでバンブーの蚤の市へ行くことにしました。ホテルの近くからバスに乗り、蚤の市の最寄りのバス停で下車したのですが、どちらの方向へ行けばいいのかわかりません。そこに犬の散歩をしているマダムが通りかかったので、片言のフランス語で蚤の市はどっち?と尋ねました。
マダムは笑顔で何か説明してくれましたが、どうもよくわかりません。とりあえずお礼を言い、マダムが指差していた方向へ歩いて行きました。ですがいくら歩いても蚤の市の気配はありません。そこで再度、すれ違ったムッシューに、蚤の市はどっち?と訪ねました。するとムッシューは、それなら地下鉄が早いよ、ひとつとなりの駅だから、さあこっち、こっち、といった仕草で、すたすたと歩き始めました。
私は少々警戒しながらもムッシューについていくと、地下鉄の駅に到着しました。お礼を言おうとすると、ムッシューは地下鉄の改札をぬけ、さらに進んでいきました。驚きつつ、彼を追いかけて、一緒に地下鉄に乗り、次の駅で彼も一緒に下車しました。
地上に出ると、蚤の市へ向かう観光客らしい人たちがたくさん歩いていました。ムッシューは、蚤の市はあっちだよ、あとはあの人達についていってね、さようなら。と言い、さっさと引き返して行きました。彼は、蚤の市まで案内するために、わざわざ地下鉄に乗ってくれたのでした。ちょっと道を聞いただけなのに、こんなに手間と時間を割いてくれるとは。日本では考えられないような親切で、感謝を通り越して、感動的な出来事でした。
パリのとあるカフェでの出来事です。
私はテラス席でお茶を飲んでいました。近くの席にはきちんとした身なりのマダムが座り、タバコを吸っていました。そこへホームレス風の男性が歩いてきて、マダムの前で立ち止まりました。
男性がマダムに何やら言うと、マダムは鞄からさっと新しいタバコの箱を取り出し、封を開けて1本を抜き出すと男性に差し出し、火をつけてあげました。その男性は軽くお礼を言って去って行きました。日本では見知らぬ人同士でのタバコのやり取りなど見たことがありません。不思議な光景でしたが、その様子はスマートで、何かかっこよく感じました。 パリのカフェでは室内よりもテラス席の方が混んでいますね。
ほとんど外、歩道でお茶を飲んだり食事をしたりしています。気候の良い時は理解できますが、夏の暑い日も冬の寒い日もです。太陽が好きだから、と言うのを聞いたことがありますが、でも、こんなに人通りがあって、落ち着いて食事ができるのでしょうか?室内の方がゆっくりできるのでは?とかねがね疑問に思っています。 日本人と違って、あまり人目は気にならないのでしょうか。 例えばタバコを無心することも。 パリの人たちは、人目を気にせず、自由に、自分流に行動して生きているように感じます。
Article paru le 02/10/2012
Ce n’est pas de la froideur !
- Stéphane
J’étais à Kyôto pour quelques jours lors de mon premier voyage au Japon, hébergé dans la maison réservée aux visiteurs des parents d’une amie japonaise de longue date, dans le quartier d’Uzumasa. Très certainement, je devais être l’un des rares étrangers européens, sinon le seul français dans ce quartier loin des sites touristiques de l’ancienne capitale impériale.
Un soir, en rentrant justement de l’un de ces sites, au sortir du train, je me retrouve tout seul dans une petite rue, incapable de me repérer pour rentrer jusqu’à la maison. Venant en face et arrêtée au feu tricolore, une Japonaise attendait sur son vélo, la seule autre personne présente dans la rue en cette fin de journée.
D’un pas décidé, donc, je me dirige vers elle, avec dans l’idée de lui demander mon chemin. Mais en me voyant approcher dans sa direction, la femme penche son visage vers son guidon, soudainement prise d’une myopie sévère… Elle ne bouge pas d’un pouce ; je perçois même toute sa persévérance à ne pas regarder dans ma direction à mesure que je me rapproche d’elle. Si seulement le feu pouvait passer au bleu (l‘équivalent du vert au Japon) ; si seulement… Elle le pensait si fort, si fort !!Mais, hélas pour elle, ce ne fut pas le cas. Et, arrivé près d’elle, je la salue puis lui indique que je suis perdu. Je l’apostrophe en japonais. Alors, miracle !! Le visage se relève, son expression se détend et, sans ne plus prêter aucune attention au feu, elle fait le maximum pour me renseigner. Elle m’a même semblé contente de me voir comprendre et lui assurer que j’avais compris et la remerciait. Puis, sur un signe de la main, elle a enfourché son vélo puis a poursuivi ta route.
Eh oui ! J’aurais pu être et certainement que je l’ai été, désarçonné par sa première réaction. J’aurais pu le prendre pour de la froideur, voire de l’antipathie pour l’étranger que je suis…
Mais ce n’était pas ça, pas du tout, m’a expliqué une amie japonaise, une fois de retour à Paris. Très certainement que cette femme, ne sachant pas que je pouvais m’exprimer et comprendre le japonais, très certainement donc, qu’elle avait été sûre, avant même de m’entendre, de ne pas être capable de comprendre ce que je lui aurais dit puis qu’elle n’aurait pas su non plus en quelle langue me parler. Au final, elle était déjà persuadée de ne pas être capable de me venir en aide. Alors, plutôt que cela et risquer de me décevoir, elle avait opté pour cette tentative d’invisibilité, cette fermeture de tout son comportement.
Article paru le 11/10/2012
Les Japonais visitent à toute vitesse
- Stéphane
Récemment, j’ai pris en charge un monsieur japonais pendant les trois jours de son séjour à Paris. A partir de son arrivée à l’aéroport jusqu’à la veille de son départ, j’ai passé trois journées entières avec cet homme de 71 ans, Directeur d’une société familiale fondée en 1861 dans la fabrication et la commercialisation de Taïko(percussions japonaises) et d’autels portatifs (Mikoshi).
Le troisième jours, alors que nous nous promenions, je le voyais régulièrement consulter sa montre. Nous n’avions pourtant pas spécialement planifié de rendez-vous à venir. Comme nous étions aussi devenus plus familiers, j’osais lui demander pourquoi il regardait ainsi si souvent sa montre.
Voici ce qu’il me répondit en japonais (je traduis) :
« Le rythme en France est différent de celui que nous avons, nous Japonais. Quand nous sommes en voyage, nous avons toujours tout de planifié et nous pensons toujours à ce qui est prévu et à ce que nous allons faire ensuite. Alors qu’ici, c’est plus tranquille, moins prévu à l’avance.
_ Peut-être, lui dis-je, parce que nous savons que nous avons le temps. Les monuments ne sont pas près de disparaître : ils sont là. Nous ne sommes pas obligés de tout voir, nous pouvons revenir une fois suivante. A Paris, nous sommes qui plus est entourés de vieux bâtiments, qui datent depuis un siècle ou plus, en plus des monuments…
_ Au Japon, tout peut disparaître en peu de temps. A cause des risques de séismes et autres. Tout peut changer et disparaître soudainement. Et les matériaux des constructions sont différents, avec beaucoup de papier et de bois. C’est pour cela que nous sommes pressés, même quand nous visitons l’étranger. »
A une professeur à laquelle je racontais cette anecdote, elle me précisa comme suit :
« Pour les Japonais, l’important c’est d’avoir été là ou là, dans des lieux connus. De pouvoir dire « j’y suis allé ». Ensuite, comme nous filmons ou prenons beaucoup de photos, c’est une fois rentrés au Japon que nous prenons le temps de regarder les films et les photos des lieux où nous sommes allés ».
Pour être sûr de ne pas colporter d’idée fausse, j’ai donc donné à lire ce texte ci-dessus à Masako, une autre amie japonaise, en lui demandant ce qu’elle en pense. Voici sa réponse :
« Merci de m’avoir fait lire ton texte. Concernant ce Japonais de 71 ans, je pense qu’il est de Tôkyô, non ?
Je pense qu’en France c’est la même chose : au Japon, dans une grande ville ou une petite de province ou à la campagne, c’est complètement différent. Dans ma ville de Tsuyama (Préfecture d’Okayama située à l'ouest de la région de Chūgoku, sur l'île de Honshū), le temps passe très lentement (^_^). Pour cette raison, les gens de Tsuyama, même quand ils voyagent, je pense qu’ils ne sont pas aussi pressés que ça.
Les Japonais, quand ils planifient quelque chose, ils veulent toujours tout décider, jusque dans les détails.
Par exemple, mon ami Olivier, quand il est allé faire une conférence à l’université d’Ehimé, il est resté plus de deux heures à discuter dans la salle de réunion à propos de l’endroit où on allait lui installer une chaise pour qu'il s'y assois pendant la conférence. Puis il s’est finalement levé et a dit « Ici, c’est bien » en positionnant une chaise. »
Article paru le 22/07/2013
L’engouement « fou » des Japonais pour les mascottes
- Stéphane
Cette année, à l’occasion du festival Japan Expo – Impact 15, j’ai eu l’occasion de faire office de MC (Maître de Cérémonie – présentateur) auprès d’une des scènes.
Parmi les artistes qui se sont produits sur la scène, l’un d’entre eux semblait bénéficier d’une grande popularité auprès des Japonais… Pourtant, entre autres artistes, il y avait également un danseur très renommé au Japon depuis plusieurs décennies, un danseur de claquette fameux, un Trésor National Vivant, …, entre autres groupes certainement connus au Japon mais méconnus en France.
« Kumamon va venir danser ! » « Oui ! Kumamon, c’est demain qu’il vient ! », avaient dit entre elles mes collègues japonaises, toutes impatientes à l’idée de la venue de cet illustre artiste.
Mais qui est Kumamon ???, pensais-je…
Le lendemain, Kumamon est arrivé, accompagné de sa jeune danseuse- interprète et de leur traducteur français. Un gros ours en peluche, une peluche à taille humaine animée par une personne à l’intérieur.Aussitôt, quel engouement de la part des Japonais présents face à la scène. Et pas que des enfants : des adultes, des ado, des personnes plus âgées… Toutes n’avaient d’yeux que pour Kumamon !! Les appareils photos étaient de sortie et les flash ont rapidement crépité !
Pendant 30 mn, s’est ensuivi un show pendant lequel Kumamon, le nounours mascotte de la région de Kumamoto (île de Kyûhû) s’est trémoussé tant et tant, a réalisé nombre de facéties annoncées par sa compagne danseuse et présentatrice. La gymnastique de Kumamon, puis la chanson de Kumamon-mon puis la version française, spécialement créée pour Japan expo 2014, pour présenter les charmes et les sites touristiques de la région de Kumamoto : Kumamon a enchanté les chansons en dansant sur des rythmes endiablés !
Car en effet, Kumamon est une mascotte créée pour mettre en avant la région de Kumamoto, dont il est en quelque sorte l’ambassadeur dans tout le Japon et au-delà.Kumamon est la première des mascottes « régionales » créée par Koyama Kundo il y a 4 ans. Depuis, chacune des régions japonaises a sa propre mascotte, des villes, des villages, des préfectures, des groupes, des magasins, …, ont désormais eux aussi leur mascotte.
A la lecture d’un article sur les mascottes japonaises, il s’avère qu’elles sont de très efficaces ambassadeurs, qui contribuent à la montée en puissance des entités qu’elles représentent et qui génèrent des chiffres d’affaires très importants (880 millions d’euros en deux ans générés par Kumamon pour sa région, selon la Banque du Japon).
Toujours est-il que sa popularité n’est plus à démontrer, rien qu’à voir les Japonais, les Franco-Japonais présents alors dans le public lors du dernier Japan-Expo. Les Français ont été tout pareillement conquis !
Quelle découverte !!
Pour découvrir Kumamon, ses chansons et ses danses : http://columbia.jp/kumamoncd/
Article paru le 29/07/2014
Tremper pain ou croissant, cela peut paraître étrange pour les Japonais
- Tomoko
Tomoko (70 ans) habite depuis plus de 40 ans en France, où elle est artiste-peintre.
Apparemment, les Japonais s’étonnent de voir certaines personnes tremper leur pain ou leur croissant dans leur café, thé ou autres, avant de les manger. J’ai donc demandé à Tomoko son avis.
Ce n’est que mon avis mais j’aime bien manger le pain et les croissants quand ils sont encore chaud et croustillants à leur sortie du four. Si on les trempe, au départ, ils ont la couleur du pain, mais ensuite, dans le thé ou dans le café, ils prennent une couleur comme celle des excréments et ils deviennent tout mou ; cela me fait penser à une diarrhée… Au Japon autrefois aussi on trempait le riz dans la soupe miso avant de le manger, mais comme le riz est blanc, il ne prenait pas cette couleur de merde.
L’imagination des Français est différente de celle Japonais, n’est-ce pas ! C’est pour cela que les Japonais n’aiment pas le riz au lait que l’on vend en France.
J’ai vécu pendant quatre années et demie au Nigéria, et j’ai le projet d’écrire un article sur la nourriture, pour le journal de ma sœur cadette.
Il y a plein de choses très intéressantes à ce sujet et je pense que je vais les écrire, pour ne pas les oublier.
私の個人的な意見ですが、パンやクロワッサン等は理想としては、出来立てのパリパリを食べたいでしょう。
それを漬けてしまうとね-、色がパン、お茶、コ-ヒ-等がうんこ色になって、べたべた下痢うんこみたいになるでしょう。
日本も昔、ご飯に味噌汁をかけて食べましたが、ご飯は白いしベタベタうんこ色にならない。
フランス人の脳の想像力は日本人とは違いますね。それからフランスで売っている ’ご飯のプリン’ も日本人はあまり好きではありません よ。
私がナイジェリアで過ごした4年半の間で経験した、食べる事に関して妹の新聞に書く予定です。 すごい面白かったことが一杯あるので、忘れないうちに書くつもりです。
Article paru le 03/11/2014