Questions sur la culture japonaise
De Quartier Japon Wiki.
Nous avons tous des questions sur la culture japonaise.
Cette page est l'occasion de les poser et d'apprendre de nos amis japonais, qui ont la gentillesse d'y répondre !
Pourquoi les lapins et la lune se retrouvent souvent dans la culture japonaise ?
Souvent, sur de nombreux objets et tissus japonais, on retrouve le lapin dans les décorations, souvent par paire et associé avec la lune. J’avais bien connaissance que deux lapins se trouvent dans la lune, où ils y pilent du riz pour faire les mochis (gâteau obtenu à partir de riz gluant pilé), mais comment ils s’y étaient retrouvés ; je n’en avais aucune idée. J’ai donc demandé à une amie japonaise de me l’expliquer et elle m’a envoyé l’explication suivante de Wikipédia :
On pourrait dire que l’histoire de la lune et des lapins vient de l’Inde. Elle est se trouve dans un recueil très populaire au Japon « Recueil d’histoires désormais passées » (Konjaku monogatari) (http://fr.wikipedia.org/wiki/Konjaku_monogatari_sh%C5%AB) Parce que dans les motifs que forme la lune, on peut y voir des lapins, « dans la lune, il y a des lapins » se transmet-on comme affirmation de génération en génération depuis bien longtemps. C’est de cette légende que traite le texte ci-dessous. Un singe, un renard et un lapin, trois animaux en tout, rencontrèrent un vieux tombé par terre, car il n’avait plus de force. Les trois animaux réfléchirent à comment aider la vieille personne. Le singe rassembla des noix, le renard attrapa des poissons dans la rivière ; chacun donna à ce vieux tout cela comme aliment. Cependant, le lapin, lui seul, ne put rien ramasser ni attraper malgré ses efforts peines. Le lapin, assistant à désespéré face à sa propre impuissance, pensait qu’il aimerait bien aider la vieille personne et demanda au signe et au renard de l’aider à allumer un feu, dans lequel il se jeta, s’offrant ainsi en guise de repas. Voyant cela, la vieille personne divulgua et apparût sous sa véritable identité, Shakra, le seigneur des trente-trois cieux. Pour faire connaître l’acte charitable du lapin jusque dans les siècles futurs, il envoya le lapin jusque dans la lune. On dit que l’ombre qui prend la forme de fumée autour du lapin dans la lune est celle qui s’est formée au moment où le lapin a brûlé. Cette légende, comme de nombreuses légendes présentes dans le « Recueil d’histoires désormais passées », trouve son origine dans les contes bouddhistes « Jātaka » (http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C4%81taka)
« 月と兎の話は、インドから来ているようです。 『今昔物語(こんじゃくものがたり)』は日本の有名なお話を集めたものです。 月の影の模様が兎に見えることから、「月には兎がいる」というのは昔から語られている伝承だが、これにまつわる話として、以下の伝説が語られている。 猿、 狐、兎の3匹が、力尽きて倒れている老人に出逢った。3匹は老人を助けようと考えた。猿は木の実を集め、狐は川から魚を捕り、それぞれ老人に食料として与 えた。しかし兎だけは、どんなに苦労しても何も採ってくることができなかった。 自分の非力さを嘆いた兎は、何とか老人を助けたいと考えた挙句、猿と狐に頼 んで火を焚いてもらい、自らの身を食料として捧げるべく、火の中へ飛び込んだ。 その姿を見た老人は、帝釈天としての正体を現し、兎の捨て身の慈悲行を後世まで伝えるため、兎を月へと昇らせた。月に見える兎の姿の周囲に煙状の影が見えるのは、兎が自らの身を焼いた際の煙だという。 この伝説は、仏教説話『ジャータカ』を発端とし、『今昔物語集』などを始めとして多く語られている。
Article paru le 20/02/2012
Pourquoi retrouve-t-on souvent la libellule dans les motifs japonais ?
Récemment, un élève de Quartier Japon m’a posé la question suivante : pourquoi retrouve-t-on souvent la libellule dans les motifs et produits japonais ?
Une amie japonaise m’a donc transmis l’explication suivante :
A l’origine, libellule était appelée « kachi-mushi » (insecte de la victoire) et était censée porter bonheur. Du fait qu’elle ne fait qu’avancer sans reculer, et que cela représente l’esprit « Hutentai » (ne jamais reculer), elle plaisait notamment aux samouraïs. Pendant la période des guerres civiles (milieu du XVe-fin du XVe siècle), le motif de libellule était utilisé pour la décoration des casques, des armures, des carquois, des gardes des sabres, …, entre autre les armes, la veste portée en dessus, les boîtes à médicaments… L’origine de la libellule en tant qu’insecte de la victoire provient d’un waka ( poème japonais de 31 syllabes) écrit par l’empereur Yûryaku (418 ou 428 – 479) à l’occasion d’une chasse. Cela vient aussi de l’attitude offensive de la libellule qui s’envole rapidement pour attraper et manger la vermine et qui avance toujours sans reculer. Honda Katsuyoshi, un des quatre généraux samouraï du clan Tokugawa aimait utiliser une lance longue de six mètres appelée « Tonbo-giri » (tranche libellules). Ce nom provient de l’anecdote suivante : aussitôt qu‘une libellule s’arrêtait sur la pointe de cette lance, cette libellule se retrouvait coupée en deux.
トンボは勝ち虫とよばれ縁起物であり、前にしか進まず退かないところから、「不転退(退くに転ぜず、決して退却をしない)」の精神を表すものとして、特に武士に喜ばれた。戦国時代には兜や鎧、箙(えびら)刀の鍔(つば)などの武具、陣羽織や印籠の装飾に用いられた。トンボを勝ち虫とする由来は雄略天皇が狩に出かけた際に詠んだ歌が元になっている。 素早く飛び回り害虫を捕食し、前進するのみで後退しない攻撃的な姿からともいわれる。 徳川四天王の一人本多忠勝は蜻蛉切(とんぼぎり)とよばれる長さ2丈(約6m)におよぶという長槍を愛用した。 名前の由来は蜻蛉が穂先に止まった途端に真っ二つに切れてしまったという逸話にちなんでいる。
Article paru le 10/05/2012
Quelle est la symbolique de la carpe Koi associée à la Fête des Enfants le 5 mai ?
Chaque année, le 5 mai est le jour de la fête des enfants au Japon, «Kodomo no hi». Depuis 1948, c’est un jour férié, au cours duquel on formule des vœux de bonheur, de prospérité, de joie et de santé pour tous les enfants.
Le symbole le plus voyant est le «Koï Nobori» - les bannières en forme de carpe, «Koï» signifiant carpe et «Nobori» drapeau, bannière.
Selon une ancienne légende chinoise, une carpe entreprit de remonter le Fleuve Jaune (Huanghe), le second plus grand fleuve de Chine.
Pour y parvenir, elle dût faire preuve de courage et d’endurance pour passer et remonter les uns après les autres les nombreux remous et les cascades du fleuve, parmi lesquelles la terrible cascade «Ryumon».
Les dieux du ciel, touchés par la ténacité de la valeureuse carpe, la changèrent en un superbe et imposant dragon, «Ryu», qui prit majestueusement son essor par-delà le Fleuve Jaune.
En hissant, le 5 mai, des carpes multicolores au-dessus de leurs habitations et le long des cours d’eaux, les parents espèrent que leurs enfants sauront affronter toutes les épreuves de la vie, à l’instar de la carpe.
Ces bannières de carpe sont accrochées le long de perches en bambou ou de mâts, suivant une disposition préétablie :
> la première et la plus longue, «magoï», est noire et représente le père
> la deuxième, «higoï», de couleur rouge et un peu moins grande, représente la mère
> pour chaque enfant de la famille, on ajoute ensuite une plus petite carpe, noire ou bleue pour les garçons et rouge pour les filles. On peut aussi trouver des carpes de couleurs verte, orange ou mauve.
> Tout en haut du mât, une banderole multicolore, «fukinagashi», est suspendue, censée représenter une cascade.
Article paru le 13/05/2012
Vous ne connaissez pas "Maaboo Dôfu"?
Tomoko
En France depuis 2001, à Chauray (ville proche de Niort)
C’est de la viande avec du tôfu, du miso, de l’assaisonnement et des poireaux, du gingembre et de l’ail. C’est bon ! Sans doute, il est possible d’en manger dans les restaurants à Paris !
「麻婆豆腐」を知りませんか。
お肉と豆腐が入っていて、辛い味噌などの調味料と葱、しょうが、ニンニクが入っているんです。
美味しいですよ。きっとパリのレストランで食べられると思いますよ。
Article paru le 27/05/2012
Pourquoi associer à un kimono d'été un obi avec des motifs d'automne ? - le fonctionnement de la pensée japonaise
- Sachie Okiai (62 ans)
Habite à Tôkyô – artiste sumie et peintre (son site :http://okiai.sakura.ne.jp/e/index.html) Est venue à plusieurs reprises en voyages en France Fille d’un artisan spécialisé dans la création de motifs et de design pour kimono, Obi…
A l’occasion de sa dernière venue à Paris, en mai 2012 et pour notre première rencontre, Sachie m’a donné un obi en guise de cadeau, en m’en expliquant la signification de ses motifs.
C’est un obi d’été. Le tissu : de la crêpe de soie. En général, la crêpe de soie est peu chère et les fibres transparentes sont grosses. Les motifs : un oiseau, le martin-pêcheur et des poires européennes (par rapport au moineau, le martin-pêcheur est un peu plus gros - 17cm). C’est un joli oiseau au plumage bleu-vert brillant, que l’on surnomme « la pierre précieuse des berges ». Le dessous du bec de la femelle est rouge, ce qui permet de la différencier du mâle. Les poires européennes : de même que pour les poires du Japon, les poires, originaires de Chine se sont ensuite retrouvées en Europe et se sont différenciées, pour devenir des poires européennes. Autrefois, dans les temps anciens, les poires étaient cultivées en Grèce. Au Japon, les poires ont été introduites dans les débuts de l’ère Meiji. La couleur : gris clair, couleur de cendre tirant un peu sur le blanc.
Depuis les temps anciens, les Japonais sont un peuple qui apprécie la nature. Même dans la littérature d’il y a environ 1300 ans, telle que le Manyôshû (recueil de poèmes), la beauté d’un paysage de prairie est chantée. Depuis le Kokinshû (recueil de poèmes de type waka), de même que dans les haïkus, les saisons occupent une place très importante à travers les mots et les phrases composant les poèmes. Ces « mots qui expriment les saisons » sont très nombreux. Par exemple, « printemps » renvoie au spectacle des cerisiers, « été » renvoie à la chasse aux lucioles, « automne » renvoie à la quête des feuillages colorés des érables du Japon, « hiver » renvoie à la neige qui tombe silencieusement. Egalement, « le spectacle de la pluie » peut renvoyer à chacune des saisons, mais si on ferme les yeux, il est possible de l’imaginer et de le ressentir avec le cœur et avec le corps. Egalement, les kanjis et les hiraganas ont chacun une signification, surtout les kanjis, qui sont nombreux à être associés à une image mentale, image qui est directement associée à la seule vue du kanji et qui renvoie ainsi à une émotion individuelle. Au Japon, il y a un lien qui ne peut pas être rompu entre le kimono et la nature. Voir une chose fait automatiquement ressentir la saison (à laquelle renvoie la chose en question). Par exemple, l’été au Japon est très lourd et humide. Autrefois, il n’y avait pas la climatisation et donc on recherchait la fraîcheur. Les motifs renvoyant au vent, les végétaux, l’eau, notamment étaient appréciés parce qu’ils apportaient une sensation de fraîcheur.
Concernant le Obi que je t’ai donné, avec les motifs du martin-pêcheur et de la poire occidentale, on dit du martin-pêcheur que c’est un oiseau d’été dans les pays du nord. La poire est un fruit d’automne. On assortit donc à un kimono d’été un obi qui fait ressentir l’automne du fait de ses motifs qui véhiculent une sensation de fraîcheur. Ainsi, ressent-on dès lors le vent du début de l’automne et les agréments typiques de l’automne, ce qui apporte ainsi une sensation de fraicheur. La culture japonaise est vraiment une culture de l’appréciation de la nature dans laquelle l’activité consciente est en lien avec les saisons. Même pour les noms des couleurs, on parle de « chose ayant une couleur naturelle ».
Je pense que l’amour de la nature est quelque chose de commun au monde entier mais la façon de le ressentir est différente. Cependant, de nos jours, c’est quelque chose qui se perd. C’est triste.
C’est un objet de famille, mais je ne sais pas si c’est un design créé par mon père. Je pense que c’est un obi qui est vieux de plus de 60 ans.
La prochaine fois, je te parlerai d’un autre obi.
帯の季節 : 夏帯
生地 : 絽(一般の絽織りとはちょっと違い、透けた織り幅が太い)
柄 ; 鳥 カワセミと洋梨 カワセミ (すずめより少し大きい)
- 水辺の宝石と呼ばれているようにかがやく青緑色をした美しい鳥です。メスは下クチバシが赤いのでオスと区別することができます。
- 洋梨 日本のなしと同じく、古い起源は中国だが、西(ヨーロッパ)に移動して分化したものが洋なしである。古くは古代ギリシアから栽培さていた。日本では明治代初めに導入されたが、
色 : 灰白色(はいはくしょく)やや灰色がかった白色。
日本人は古来から自然を ’愛でる ’=めでる(美しさを味わい、それに感動する) 文化が有ります。多分1300年くらい前の文学’ 万葉集’(詩集)等にも、 草原風景の美しさが詠まれています。以来古今和歌集から、俳句においても季節はとても重要な語句です。
その ”季節を感ずる言葉” 沢山有りますがたとえば 春=桜の表情 夏=ホタル狩り 秋=紅葉狩り 冬=しんしんと降る そして雨の情景=色々な季節に使いますが、目を閉じていても想像出来る、心と体で感じる感性を与えます。
又漢字やひらがなにはそれぞれの意味が有り、特に漢字はその一文字を見るだけで映像的表現につながることが多く、それに個人の感性が伴いますが、そんな日本は、着物と自然は切り離せない関係に有り、見る物に季節を感じさせてくれるのです。 例えば日本の夏はとても蒸し暑く 昔はクーラー等有りませんから涼を求めるには ” 風や植物、水 などを愛でて ”涼しさを感じたりしました。
貴方に贈った帯は ’カワセミに洋梨’ カワセミは北国では夏の鳥と言われます。洋梨は秋の果実です、7月〜8月に夏の涼しげな着物に秋の気配の帯を付けるのです。 それは 初秋の風や秋の風物詩を そして又涼しくも感じさせます。 日本の文化は本当に自然の美しさを、季節をより意識づけることを大切にしています、色の名前も ’自然の物の色を’ です。
でも自然を愛でるのは世界共通と思いますが、感じ方が違うのだと思います。しかし昨今は崩れかかってきています、悲しいです。
私の家に有ったのですが、父のデザインか分かりません、多分60年以上昔の物かと思いますが! 次回別の帯ついてお話します。
Article paru le 11/07/2012
Mimikaki, vous ne connaissez pas ?
Stéphane
Mayumi, ma professeur de japonais de l’époque était vraiment surprise de nous voir, nous ses élèves qu’elle pensait informés de beaucoup de choses au sujet du Japon, lui poser cette question : « C’est quoi, mimikaki ? »
_ D’après-vous, d’après les kanji qui composent le mot (耳掻く), qu’est-ce que cela peut être ?
_ Effectivement, il y a le kanji d’ « oreille »...
Mais elle eut beau tenter de nous faire comprendre en japonais, rien n’y fit.
Il est vrai qu’avec le « mimikaki », on touche à quelque chose de très culturel. C’est un objet qui n’existe absolument pas dans notre culture française.
En fait, c’est tout simplement un « cure-oreille » !
Et apparemment, les Japonais, ils en raffolent. Ils adorent la sensation que procure le fait de se gratter l’intérieur de l’oreille avec le mimikaki, pour en ressortir la cire auriculaire. Rien qu’à voir Mayumi nous l’évoquer, c’était évident…
Comme nous étions à l’approche de la fin de l’année scolaire et qu’elle devait repartir au Japon pendant l’été, elle promit de nous en rapporter à son retour.
Effectivement, chose promise, tenue !
Effectivement, c’est un objet en longueur qui présente une sorte de cuillère à son extrémité. Il peut être en bois, en métal… J’en ai moi-même acheté un en forme de katana, qui se range dans un pseudo fourreau, lorsque j’ai visité les décors des films de samouraï au village d’eiga mura, à Kyoto.
Effectivement, quelle sensation agréable …
Depuis, je n’utilise plus que le mimikaki ! Essayez, vous aussi !
Article paru le 12/09/2012
Comment se passe un mariage traditionnel japonais ?
Benoît, étudiant en japonais chez Quartier Japon, nous a posé cette question.
J’ai donc demandé à Fumiko (en France depuis 2010), de nous raconter comment s’était déroulé son mariage au Japon, en février 2011, avec son mari français.
Nous avons eu la cérémonie de mariage au sanctuaire Izumi dans la préfecture de Kumamoto. La cérémonie n'a duré que 15 ~ 20 minutes. Le prix de la cérémonie était d'environ 50.000 ¥ (380 € en mai 2013).Avant, nous avions eu à aller une fois au sanctuaire avant la date du mariage. Le Kannushi, la personne responsable de l’entretien et du culte de la divinité, nous avait alors expliqué comment se déroule la cérémonie. Elle nous avait également donné des informations sur un papier.
Nous avions invité juste ma famille, car celle de mon mari était en France, plus quelques amis, soit autour de 25 personnes. Pour la cérémonie, nous avons loué des kimonos, pour un prix environ de 60.000 ¥ (460 € en mai 2013) pour 2 personnes. Ensuite, pour le styliste, qui s’est occupé de nous habiller avec les kimonos de mariage, de ma coiffure et de mon maquillage, cela a coûté 20.000 ¥ (150 € en mai 2013).
La cérémonie est rapide : nous avons échangé les coupes nuptiales, après quoi nous avons écouté le Kannushi, qui nous a rappelé les obligations entre les époux, comme c’est le cas dans une cérémonie à l'Église. La cérémonie au sanctuaire terminée, nous avons fêté le mariage dans un restaurant japonais. Nous avions choisi un menu à 10.000 ¥ (80 € en mai 2013) par personne.
Pour notre mariage, nous n'avons pas souhaité recevoir de l'argent de la part de nos invités. Habituellement au Japon, les invités donnent de l'argent au couple des mariés et les mariés et leurs parents paient le mariage.
C’était une petite cérémonie et une petite fête, mais nous avons été très heureux d’avoir pu le faire. J'espère que cela aidera ton ami.
Bonne journée et à bientôt(^^)
Fumiko
Pour les détails sur le mariage shinto : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_shinto
Article paru le 22/05/2013
Existe-t-il des expressions japonaises à propos des fleurs ?
Récemment, en voyant les jolies tulipes dans l’un des nombreux parterres du parc de Bercy, Emi m’a raconté une anecdote concernant cette variété de tulipes que nous admirions, des tulipes aux longs pétales et aux bords un peu dentelés; C’était intéressant et je lui ai demandé si elle connaissait d’autres expressions japonaises sur les fleurs.
- Emi
Etudiante - En France depuis 2011
Concernant les expressions au sujet des fleurs, j’ai beaucoup vérifié. Mais il n’y en a pas dont l’origine soit japonaise.
Concernant les tulipes :
Sous la fleur (la fleur se dit « Hana » en japonais et son kanji est « 花 ») c’est long (la tige est longue). Cela renvoie donc à ce qui est long sous le nez (le nez se dit « Hana » enjaponais mais son kanji est « 鼻 »). La tulipe est donc connotée comme étant la fleur des vicieux. C’est en fait un simple jeu de mots.
Pour les expressions sur les fleurs, elles viennent d’Europe. Ce n’est que récemment que les Japonais envoient des fleurs. (Autrefois, les nobles avaient cette habitude, mais pas les autres personnes.)
Quand on rend visite à une personne hospitalisée, les fleurs qui ne conviennent pas sont :
« Cyclamen – camélia » : comme le Cyclamen est associé à la mort et à la peine, à cause de sa prononciation, on n’en apporte pas à un malade auquel on rend visite.
A la fin de la floraison, les fleurs de camélia se retrouvent tombées sur le sol (la fleur est encore formée contrairement à d’autres fleurs pour lesquelles les pétales sont éparpillés).
Comme cela peut faire penser à une tête décapitée, nous n’aimons pas cela.
« Les fleurs en pot » : comme les fleurs en pots sont encore rattachées à leurs racines, on dit que cela ne convient pas.
Car les fleurs en pots sont rattachées à leurs racines (根つく, en japonais se prononce « Nétsuku), ce qui se prononce de la même façon que寝つく, qui signifie « être attaché au lit ».
Ainsi, le patient serait dans ce cas toujours au lit, ce qui impliquerait que sa maladie ne guérit pas.
- Masako
Masako, à laquelle j’avais aussi demandé si elle connaissait des expressions japonaises autour des fleurs, m’a envoyé ces explications :
"Les expressions autour des fleurs, je ne pense pas que cela vienne du Japon. La plupart des expressions sur les fleurs qui existent au Japon viennent des pays occidentaux et ont été traduites.
Concernant les tulipes, c’est seulement un jeu de mots.
Pour l’iris japonais (菖蒲 - Shobou), comme il se prononce de la même façon que l’expression signifiant « l’esprit militaire » (尚武 - Shobou) et que le mot « combat, partie, compétition… » (勝負- Shobou), l’iris japonais est utilisé à l’occasion de la fête des garçons (le 5 mai).
Mais à part ça, je n’en connais pas vraiment.
Il y a quelque chose qui ressemble à un proverbe « Etant debout comme la pivoine de Chine et aussi assise comme la pivoine dans les arbres, quand elle marche, elle est comme le lys». (expression qui désigne une belle femme). Mais cette expression ne peut pas être considérée comme faisant partie du langage des fleurs.
花言葉についてたくさん調べました。でも、日本由来の花言葉はありませんでした。チューリップ=花の下(茎)が長い×鼻の下が長い=スケベという のは、ただのシャレだそうです。 花言葉はヨーロッパから伝わったものであり、日本人が花を送るようになったのは近代になってからだそうです(昔は貴族に この習慣があったようですが、民間人にはなかったそうです)。 病気見舞い、入院などには不向きな花 【シクラメン・椿】 : シクラメンは「死」と「苦しみ」を連想させるので病気見舞いなどには向いていません。また、椿は花が終わった時、落下する様子が「首が落ちる」ようなシーンを連想させてしまうので嫌われます。 【鉢植え】 : 鉢植えは「根つく」が「寝つく」につながるので、ふさわしくないと言われます。根つく= 寝つく =病気が治らない(寝たまま)だからです。
花言葉ですが、日本伝来のものはないと思います。
日本で言われている花言葉はだいたい西洋からの翻訳です。
チューリップがどうこうというのは、ただのだじゃれでしょう。
菖蒲(しょうぶ)の花は尚武や勝負(しょうぶ)と同じ発音なので、男の子のお祭りである端午の節句に 使われます。 でも、それ以外はあまり知らないですね。 ことわざのようなもので、「立てばシャクヤク、座れば牡丹(ぼたん)、歩く姿は百合(ゆり)の花」 という表現がありますが、花言葉ではないですよね。
- David
Etudiant en cours collectifs chez Quartier Japon
"Bonjour M. PAUMIER
Je lisais l'article de la wiki sur les proverbes ou expressions avec des fleurs sur le Japon et il était dit qu'il n'en existait pas à proprement parler.
Connaissez vous l'expression "hana yori dango" ?
Cela signifie "des dango plutôt que des fleurs" (les dango sont des boulettes à base de mochi).
En gros, cette expression signifie "Il vaut mieux avoir de quoi se nourrir que posséder de jolies choses".
Il existe un manga ainsi qu'une série télé assez connue qui s'appelle aussi "hana yori dango" mais qui s'écrit avec d'autres kanjis(des hommes plutôt que des fleurs)".
Bonne journée et bon week end."
David
Article paru le 02/06/2013
Pourquoi les Japonais aiment-ils généralement autant Louis Vuitton ?
- Stéphane
Depuis longtemps, je ne comprends pas l'énorme succès de Louis Vuitton auprès des Japonais.
Pour moi, le design et les couleurs marron, c'est daté, un peu "grand-mère".
Certes, il y a depuis quelques années des couleurs plus "funs" mais généralement, ce sont les modèles originaux que l'on trouve au bras des Japonais.
Et des Japonais de toutes les générations.
Bref, je ne comprenais pas cet engouement...
Cette année, à l'occasion de mon séjour au Japon en avril 2014, j'ai eu l'occasion d'échanger sur ce sujet avec un jeune couple de Japonais qui projetait de se rendre pour la première fois à Paris en juin.
Comme je leur expliquais les raisons de mon questionnement, ils m'ont donné les clefs de ce succès :
"Les produits Louis Vuitton sont d'une très bonne qualité. Ils durent longtemps. C'est pour ça qu'ils sont très populaires."
Eh oui, les Japonais sont pragmatiques ! (comme on peut le lire souvent)
De retour à Paris, Emi, elle, a nuancé les raisons de cette popularité.
- Emi
Etudiante - En France depuis 2011
"C'est aussi pour l'image. Pour montrer que l'on porte un Louis Vuitton...
Effectivement, comme ce sont des produits de bonne qualité, on peut les utiliser longtemps.
Je crois même qu'ils sont garantis à vie... Même s'ils coûtent cher au départ, comme on les garde plusieurs années, au final, ce n'est pas si cher !".
Article paru le 09/06/2014
D'où provient le nom "dorayaki" ?
- Mayu
Professeur de cuisine chez Quartier Japon - En France depuis 2002
Lors de l'atelier de cuisine du 14 mars 2015, et alors que Mayu présentait la recette des "Dorayaki" (galettes fourrées aux haricots rouges), des participants lui ont demandé "D'où provient le nom "dorayaki" ?
Lorsque nous avons le plaisir de déguster du poisson cru, sous forme de sushi ou de shamimi notamment, notre plat est agrémenté d'une petite colline de wasabi et de lamelles de gingembre mariné.
Certes, cela met une touche de couleur sur le plat et cela participe à sa décoration. Pour nos palais peu familiers avec ces saveurs, nous pouvons être tentés de les laisser sur le bord de notre plat, sans les manger.
Pourtant, s'ils sont servis avec le poisson cru, ce n'est pas que pour la décoration ! Au Japon, ils sont en plus accompagnés de feuilles de chiso fraîche ; que rappellent les feuilles vertes en plastique de nos "sushis fast-food".
Tout d'abord, quels sont ces ingrédients ?
• Le wasabi provient d'une plante, le raifort japonais, une plante de la famille des crucifères. C'est sa racine que l'on râpe pour en obtenir le condiment qui accompagne le poisson cru. Mais cette racine étant rare, en France, il est quasiment systématiquement remplacé pour du raifort teinté et mélangé à des graines de moutarde. Il se mélange avec la sauce de soja, mélange dans lequel on trempe son sushi, maki, sashimi... • Le gingembre est la tige souterraine d'une plante vivace herbaccée haute de 90 cm environ. Coupé en lamelles, il est ensuite mariné dans du vinaigre, pour donner le Gari-shôga servi avec les plats de poisson cru.La plupart du temps, sa couleur rosée est artificielle, mais il peut également être teinté naturellement, avec des fleurs du prunier. Agencez les lamelles pour obtenir une rose mettra votre plat et le gingembre en valeur ! Il se mange entre des bouchées de différents poissons crus, afin de se "rincer" la bouche et nous préparer à accueillir la nouvelle saveur suivante. • Le shiso, qui désigne une famille de plantes alimentaires, aromatiques, médicinales et ornementales, dont les feuilles sont vertes ou violettes. La variété servie avec les poissons crus est l'aojiso. Les feuilles se mangent telles quelles, sans les tremper dans la sauce de soja.Pourquoi les déguste-t-on avec le poisson cru ?
Parce que chacun des trois participe à la destruction des bactéries et autres qui peuvent être présents dans le poisson cru ! Lorsque j'étais assistant d'un chef sushi pour des cours de cuisine, il y a près de 10 ans, la chèfe sushi le répétait à chaque cours. Certains font en effet effet au moment de la mastication, dans la bouche, tandis que les autres font effet lors de la digestion, au niveau des intestins. C'est pour cela qu'il vaut mieux en manger au moins un des trois, sinon, les deux ou les trois ensemble, quand on a la chanse de se voir servir du chiso.
Article paru le 18/03/2015
Pourquoi sert-on les sushis et sashimi avec du wasabi et du gingembre ?
- Stéphane
Professeur de cuisine chez Quartier Japon - En France depuis 2002
Article paru le 07/06/2015